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26 avril 2024

Justice, Von Bikräv, Rebeka Warrior… Les projets de la semaine

par Léa Crétal

Vendredi, jour de sorties. Alors sans plus attendre, on vous partage notre sélection des projets de la semaine : le nouvel album de Justice, les compilations de Rebeka Warrior et Von Bikräv, mais aussi Thom Yorke, Porij, The Fat White Family, Mylène Farmer, Akira & le Sabbat, LORD$, Alex Henry Foster. C’est parti. 

 

Justice – Hyperdrama

Après plusieurs semaines de teasing intensif en parsemant quatre singles, le grand jour est enfin arrivé : Justice dévoile son nouvel album, Hyperdrama. Un retour teinté d’influences coldwave, gabber (faisons leur confiance) et disco-funk sur les bords, mais surtout imprégné du ‘son Justice’. Comme quoi, dix-sept ans après , Gaspard et Xavier font toujours du Gaspard et Xavier.

Les premières notes résonnent, une néo-French Touch filtrée accompagne la voix saturée de Tame Impala, qui s’élève doucement. Rapidement, l’intro se colore d’un mariage entre disco et synthpop. « Neverender » sonne comme une promesse, devenue certitude : celle que le duo n’est jamais vraiment parti. Hyperdrama ne fait que commencer, mais il a déjà une saveur d’intemporel.

Cinq ans après le dernier album Woman, Justice est décidé à nous (re)plonger dans leur univers. Ils jouent avec une très longue liste de samples (certains par-delà les frontières de la geekerie musicale), convoquent par exemple l’univers orchestral d’Idris Muhammad («Incognito») et font même un clin d’œil à Alan Braxe. C’est très clair : ils ont laissé dans Hyperdrama une partie d’eux, pour un résultat avant tout hyper-personnel (…) La suite de la chronique (bien détaillée) à lire ici

 

Également sur tsugi.fr : Justice : ‘Hyperdrama’, le nouvel album, est enfin là †

 

Rebeka Warrior – RainboWarriors, Vol.1

La compilation RainboWarriors, Vol.1, curatée par Rebeka Warrior elle-même, est enfin sortie. Tout au long des quinze tracks, la darkwave s’érige en maître-mot et fait office de liant : c’est ce qu’on espérait d’un various chapeauté par la moitié de Sexy Sushi. Et on est -généreusement- servi-es. Mais Ça regorge aussi d’influences diverses, introduites par les artistes participant-es : RainboWarriors, Vol.1 vogue dans l’univers pop-rock révolté du duo Dame Area, avant d’embarquer vers le reggaeton chargé de breaks de Baby Volcano. On y traverse également les eaux ambient/experimental de Vimala Pons, l’EBM de Belaria, la frapcore de PUTAS VAMPIRAS ou encore la fast techno de ZOMBIE-CHANG. À quand le vol. 2 ?

 

Porij – Teething

Dans la famille alt-pop britannique, je demande Porij. Au milieu de l’effervescence musicale outre-Manche, le quatuor britannique a su tirer son épingle du jeu grâce à une proposition musicale fraîche, à mi-chemin entre pop et dance music. Avec ce premier album, Teething, Porij rend hommage à la musique underground UK avec des rythmiques dominées par les breaks, la DnB et la jungle. « Ce qu’on recherche, c’est l’énergie d’un DJ-set mais en concert », nous disait Eggy, chanteur-euse du groupe, lors d’une récente interview. Défi relevé.

 

Thom Yorke – Confidenza OST

Après Suspiria, l’album original réalisé en 2018 pour le film -du même nom- de Luca Guadagnino, Thom Yorke a ré-enfilé sa casquette de compositeur de musique de film, toujours à l’intention d’un cinéaste italien : Daniele Luchetti. Pour la bande-originale de Confidenza, drame-psychologique adapté du roman de Domenico Starnone, la figure de proue des groupes Radiohead et The Smile a fait appel au London Contemporary Orchestra, ainsi qu’à un ensemble de jazz comprenant Robert Stillman et Tom Skinner. Canon.

Von Bikräv – CYNODROME, Vol. 01

Après l’annonce de la fin de l’aventure Casual Gabberz en décembre dernier, on avoue avoir eu un petit pincement au coeur. Heureusement, Von Bikräv est là pour sécher nos larmes avec la sortie de la première compilation de son jeune label 20CONTRE1, CYNODROME, Vol. 01. C’est lui-même qui ouvre le bal hardcore avec l’effréné ‘Place aux Chiens‘, avant de laisser les rênes à une belle poignée d’artistes : l’ex-membre du collectif Claude Murder, Shtelameï, DJ Caline, DJ Zvonimir mais aussi TeufGuy, JAGGER… On s’est pris une bonne claque de gabber, frapcore et happycore. Sensations fortes garanties.

 

LORD$ – Speed It Up

Entre basses funk, rythmiques jazz et mélodies pop, LORD$ livre un premier long-format dominé par le groove. Tout est à prendre, rien à laisser : le quintet s’inspire de Thundercat, Louis Cole, DOMi & JD Beck ou encore Anderson .Paak pour créer son propre son, façon française.  Speed It Up dévoile à la fois la virtuosité des cinq musiciens, leur légèreté et leur humour, dont témoigne le morceau ‘Dick Pic’ : « Everything is okay until you acccidentally send your dick pic to your mum ». 

 

Alex Henry Foster – Kimiyo 

Malgré les graves problèmes de santé qui lui ont fait perdre sa voix, le canadien Alex Henry Foster a su puiser dans ses forces et faire preuve de résilience pour composer son nouvel album : le bouleversant Kimiyo. Initialement pensé comme une sorte de récupération positive, le projet résulte en un mini chef-d’oeuvre (oui oui) sublimé par la voix de la chanteuse japonaise Momoka Tobari. Voyage contemplatif et introspectif à ne pas manquer.

 

Akira & le Sabbat – Poudrière

 

Mylène Farmer – Remix XL

Par Olivia Beaussier 

38 ans après la sortie de ‘Libertine’, Mylène Farmer prouve que « audacieuse » a toujours été le parfait adjectif pour la décrire. La chanteuse sort un album de remixes de ses plus gros ‘tubes’. La voix de celle qui a marqué les années 1980 passe entre de belles mains : The MagicianFeder, Theo Hutchcraft (Hurts) et même David Lynch. Et évidemment, Mylène a vu les choses en grand – en XL même – avec pas moins de 21 remixes. L’occasion de redécouvrir ces tubes, de façon plus électronique.

 

Fat White Family – Forgiveness Is Yours

Par Corentin Fraisse

Quatrième album et entrée dans une nouvelle ère. Lias Saoudi est désormais seul à la barre, mais le résultat ne semble que peu changer : avec Fat White Family, on est quasi toujours surpris, très rarement déçus. Mélodies abruptes ou torturées -même lorsqu’il y a des choeurs- saupoudrées de paroles dures (voire atroces sur certains titres) : étonnement on reste absorbé. C’est bien orchestré, cynique autant que très malin. Par le premier disque à écouter le matin autour d’un café, mais pour sûr un des albums marquants du printemps

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