Le ministère de la Culture lance le label ‘Club Culture’
Un nouveau pas pour la sphère club et le monde de la nuit ? Ce vendredi soir, lors d’une conférence de presse au Mazette, la ministre de la Culture Rachida Dati a annoncé le lancement d’un label « Club Culture, lieux d’expression et de fête ». Le fruit de discussions qui ne datent pas d’hier, avec des acteurs du milieu.
On vous en parlait déjà au printemps, alors qu’on était au stade des discussions. Ce vendredi 29 novembre, une conférence de presse avait lieu au Mazette, port de la Rapée à Paris, pour sanctuariser l’annonce. Le label ‘Club Culture, lieux d’expression et de fête’ va être officiellement mise par le Ministère. C’est Rachida Dati qui l’a annoncé aux cotés de Frédéric Hocquard, adjoint à la nuit à la Maire de Paris, en même temps que la publication d’un communiqué.
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Pour l’occasion, des personnalités et représentants du secteur, dont certain-es avaient pris part aux discussions avec le ministère, se sont joints à eux et se sont succédé au pupitre pour des prises de parole : Aurélien Antonini du syndicat Culture Nuit et co-propriétaire du groupe BonjourBonsoir (Badaboum, Panic Room, Virage…), Lisa More DJ-productrice et programmatrice de La Machine du Moulin Rouge, et Simon Boisson, exploitant du Club WareHouse à Nantes et représentant du Syndicat GHR.
Fruit de plusieurs mois (voire années) de travail, la mise en place de ce label ‘Club Culture’ pourrait représenter une nouvelle étape : les clubs ont obtenu un premier gain de cause, après un dossier resté à l’arrêt quelques années.
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Ce label ‘Club Culture‘ identifiera désormais les lieux de fête soutenant « activement la création artistique et les artistes DJs » et travaillant sur « la lutte contre les violences et le harcèlement sexistes et sexuels » annonce le ministère de la Culture.
Pour se voir décerner ce label, les lieux devront aussi remplir des critères, notamment liés notamment à l’accessibilité ou à la parité dans les line-ups. Le but est de mettre en avant ceux qui promeuvent « la découverte artistique, l’émergence de nouveaux talents, ainsi que la diversité des pratiques culturelles et des esthétiques musicales », précise un communiqué.
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Qu’est-ce que l’instauration du label changera concrètement ? Accompagnement et certification d’accord… mais encore ? Parce qu’on le sait, les acteurs culturels de la nuit n’ont pas voulu d’argent, de subventions. C’est évidemment un premier pas pour le secteur. Que cette annonce et les autres (par exemple la future création de la ‘Music Week’, événement d’ampleur) ne soient pas de simples effets d’annonce.
Car le monde de la nuit et des musiques électroniques souffre encore d’un manque de considération, au mieux, mais aussi de répression sévère dans bien des cas. Alors reste le travail, la mise en action des promesses. Et c’est bien ce qu’a notamment indiqué Aurélien Antonini :
« C’est une première étape dans le changement de perception de nos activités à l’égard des institutions, des municipalités mais aussi du grand public. Elle va de pair avec un travail de fond que nous initierons dès la semaine prochaine avec nos équipes. Afin qu’avec l’ensemble des ministères, nous donnions un nouveau souffle à notre secteur. En lui offrant un cadre d’exploitation améliorée, des perspectives et un soutien mérité. (…) Vive les clubs, vive la culture et vive les Clubs Culture »