L’Impératrice, suite et fin
Fin septembre 2024, Flore Benguigui annonçait son départ du groupe L’Impératrice après près de neuf ans de collaboration. Peu après, dans une interview donnée à Mediapart, la chanteuse a pris la parole et a notamment dénoncé un climat toxique au sein de la formation musicale. Le groupe a depuis réagi à ces accusations via un post Instagram, déclenchant des réactions.
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Dans une interview donnée à Mediapart, Flore Benguigui revient sur ses années passées au sein de L’Impératrice. Elle décrit une ambiance marquée par des remarques rabaissantes sur ses performances vocales, des pressions, des rapports de domination… Certains membres lui reprochant de chanter faux ou d’être insuffisamment puissante sur scène.
Elle explique également avoir accepté des tâches extérieures à son rôle, par peur de perdre sa place : « Il y a ce sentiment d’être possiblement virée et donc il y a cette envie de se rendre indispensable. J’ai accepté tellement de choses, parce que j’avais toujours la sensation que j’allais me faire virer (…) ça passait principalement par faire toutes les choses que personne ne veut faire. Donc c’est à dire gérer les réseaux sociaux du groupe, gérer toute l’image et les contenus avec le label, faire le merch, le stylisme, laver et repasser les tenues de scène… »
En 2021, la chanteuse perd partiellement sa voix lors de la tournée de l’album Tako Tsubo : « à chaque fois que je devais chanter une chanson pour l’Impératrice, je n’avais plus rien. J’avais une absence totale d’air, de souffle. » Malgré ce problème de santé, elle poursuit alors les performances, décrivant une industrie obsédée par le profit au détriment du bien-être des artistes.
L’Impératrice rejète ces accusations
Face à ces révélations, les membres restants de L’Impératrice ont publié un communiqué sur Instagram. Les membres démentent certaines accusations, affirmant que les décisions artistiques notamment sur les voix, ont été collectives et consensuelles. Ils ajoutent que la chanteuse avait confirmé à chaque étape sa volonté de continuer avec le groupe. Pas de forme d’excuse ne transparait du post, même si on note la remise en question des premiers paragraphe. S’ajoutent des ressentis : « certains arguments nous blessent (…) on ne peut pas tout porter ».
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Les réactions ont suivi. Certains et certaines ont notamment pointé « le culot » du groupe. D’autres ont exprimé leur malaise face à la lettre publique, la qualifiant d’indécente ou fausse, comme en témoignent ces quelques commentaires : « Sans surprise cette lettre sonne faux et frôle l’indécence » ; « Le ton et les propos prouvent exactement ce que dénonce Flore ! » ou encore « Tu étais mon groupe préféré, et maintenant je ne peux plus supporter que tu te dédouanes ».
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On peut se demander si ce mode de communication n’est pas au-delà de la maladresse. Cet épisode pourrait, collectivement, nous encourager à repenser nos relations interpersonnelles, rapports de domination et de communication. Aidons-nous également de l’éclairage de dispositifs tels que Consentis, qui s’est depuis exprimé sur le sujet.
Quoi qu’il en soit, Flore Benguigui et L’Impératrice c’est fini.