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9 février 2024

Little Simz, Astral Bakers, Kuss… Les projets de la semaine

par Olivia Beaussier

Ce vendredi, comme tous les vendredis, on vous promet du lourd pour la sélection de Tsugi. Et on dirait bien que ce 09 février tout le monde s’est mis d’accord pour sortir son projet aujourd’hui. Shygirl, Astral Bakers, Beau Didier, Dizzee Rascal, Lewis OfMan, Kuss, Flavien Berger, Albert Newton, Birrd et Little Simz, oui, ça fait beaucoup. Mais ne vous inquiétez pas, parfois la quantité vaut tout aussi bien que la qualité !

Shygirl – Club Shy

Même si son EP ne sort qu’aujourd’hui, cela fait bientôt un an et demi que Shygirl organise des soirées sur le thème de « Club Shy » dans des lieux mythiques de la techno : Metropolis à Londres, Berlin Nightclub à Chicago, le légendaire Webster Hall de New York… Pas compliqué de saisir la métaphore : dans cet EP, l’artiste londonienne nous ouvre les portes de son propre club. Comme à son habitude, Shygirl nous tire dans son univers hyperpop, mais ne manque pas de prouver sa versatilité en s’aventurant dans des sonorités house 2000s. Club Shy sonne comme une lettre d’amour à la club music : mission réussie.

 

Astral Bakers – The Whole Story

Par Antoine Gailhanou dans le Tsugi 167

Finie la variété française : les références sont plutôt The Breeders, Big Thief ou Marika Hackman, et le chant tout en anglais. Le groupe qualifie assez justement cette pop ouatée et pourtant bien rock de « soft grunge ». Au-delà de cette étiquette, ce disque marque surtout par la qualité de ses compositions, où l’équilibre entre les musiciens se fait avec un parfait naturel. […] Chronique complète à retrouver dans le Tsugi 167.

On vous conseille de lire leur interview sur tsugi.fr, pour capter l’esprit du groupe et la ‘patte’ Astral Bakers.

 

Beau Didier – Loud Pressings 02 

Cela fait déjà deux jours qu’on est bercés dans le hardgroove bien rythmé de Beau Didier. Ce single, on le prend comme un amuse bouche en attendant ce que le producteur nous prépare. Beau Didier nous prévient en faisant un loop avec le gimmick « Something big’s happening downtown ». On en veut plus !!

 

Dizzee Rascal – Don’t Take It Personnal

Vingt ans après son premier album, Boy In Da Corner (qui lui avait valu le Mercury Prize de 2003), le maître du grime revient avec Don’t Take It Personnal. Toujours aussi énergique, et plein de rimes aiguisées, Dizzee Rascal n’a rien perdu de son style explosif. Bon, on ne dit pas qu’on écouterait ça dès le matin, mais il faut admettre que de la quasi-drum’n’bass bien rythmée sur du rap bien énervé, ça réveille !

 

Lewis OfMan – Cristal Medium Blue

On vous en a déjà parlé très récemment, lorsqu’on l’a eu en interview (à lire juste ici !) Mais le jour est enfin arrivé : aujourd’hui le multi-instrumentaliste sort son deuxième album Cristal Medium Blue. Sur des airs d’été chaud qui sentent bon la guitare électrique et le roadtrip en Californie, le musicien reconnecte avec ses inspirations d’enfance. Dans un pop-rock indie, Lewis nous emmène dans ses envies de plus de spontanéité et de légèreté, ses influences espagnoles et son grand amour pour les morceaux instrumentaux de 8 minutes.

 

Kuss – Stuck In A Dream

Avec une base house, Kuss mélange les styles, en gardant toujours ce côté hardgroove qui fait bouger. Ce qui retient notre attention c’est son petit feat, pas piqué des hannetons (eh oui) avec Mac Declos. Les deux artistes nous pondent un track groovy, qui ne fait que sublimer cette techno déjà bien taillée pour les clubs. Puis vient le grand final, « Kratom’s Dance », qui soudainement nous coupe dans notre élan. La musique devient ambient presque futuriste, calme, hypnotique. Ce dernier track change d’ailleurs de nom entre les plateformes, parfois « Kratom’s Dance », parfois « Kratom’s Dream ». Que ce soit volontaire ou pas, ça rajoute un petit côté mystique, entre rêve et réalité qui colle parfaitement avec le projet.

 

Flavien Berger – contrebande 02. Le disque de l’été

Par Brice Miclet dans le Tsugi 167

Après avoir superbement délié les mots, avoir essoré les couleurs des syllabes pour donner lieu à sa trilogie d’albums désormais achevée, Flavien Berger revient à ses premières amours, dont celle du design sonore, se plongeant corps et âme dans le field recording. Un fil conducteur, une trame qui rend ce contreband 02 tout bonnement captivant parce qu’il explore l’intime des instants et des relations, module ces petits vols au quotidien qui, mis en branle, composent un socle musical et presque visuel à l’album. […] Chronique complète à retrouver dans le Tsugi 167.

 

Albert Newton – Twin Earth

Dans un délire métaphysique, presque astrophysique, l’ancien Gussstave sort un album sous le nouveau nom d’Albert Newton. À l’image de son prédécesseur scientifique (Isaac bien sûr), le jeune artiste nous plonge dans son univers cosmique, testant les limites de la gravité. L’album s’ouvre sur une minute de notes aigües flottantes, oniriques. Albert Newton s’aventure dans une pop folk psyché. Un espèce de Bowie perdu dans sa bizarrerie spatiale (Space Oddity, vous l’avez ?).

 

Birrd – Alter Echo 

Cette semaine, entre Flavien Berger et Birrd, si vous aimez le field recording vous allez être servi ! Le producteur est allé enregistrer des bruits de nature : les vagues, les mâts de bateaux, le vent, les galets… Et de là sont nées ses mélodies. L’EP reste tout de même rythmé, mais marqué par ses longs sons étirés au maximum. Jamais très loin de son ambient aux profondeurs abyssales, les ‘alter échos’ de Birrd ne sont plus seulement des échos : mais des morceaux à part entière. Au final, c’est tout le projet qui résonne sur lui-même.

 

Little Simz – Drop 7

La grande prêtresse du rap UK revient avec Drop 7, un EP dans la continuité de Drop 6 (logique). Aux premiers sons, rien de spécial, on retrouve l’assurance propre à Little Simz ; un rap calme aux lyrics tranchants. Sur le deuxième morceau, les percussions timides du premier track deviennent omniprésentes. C’est à ce moment-là que la claque arrive : la rappeuse sage au rap minimaliste bien carré, se met à la baile brésilienne. Oui, oui, de la baile, vous avez bien lu. Mais pas que, le projet entier a des sonorités beaucoup plus club qu’auparavant…

Dans Drop 7 Little Simz brouille tout ce qu’on attendait d’elle. Elle explore les genres, les langues et montre encore une fois que rien ne lui résiste. Comme elle le dit elle-même : « international Simbi […] Onde quer que vá eu faco« . En français : « Simbi (son prénom) internationale […] Où que j’aille je le fais« .

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