L’ex-président controversé de la Colombie est devenu DJ|VIDÉO

par | 10 06 2025 | news

© Rogério Melo | provient de flickr du compte Palácio do Planalto – New York 25 septembre 2018

L’ancien président controversé colombien Iván Duque lance sa carrière de DJ. Cette nouvelle vie en tant que ‘DJ DUQ’ ne fait pas l’unanimité.

Les fins de mandat ne réussissent pas à tout le monde. Il y a moult exemples en France, mais aussi en Colombie. Dans les pages du média local La República, on découvre la nouvelle vie du controversé Iván Duque, ou plutôt… DJ DUQ.

Après avoir dirigé la Colombie de 2018 à 2022, Iván Duque se réinvente en DJ. Les conférences (qu’il tient où ? sur quel sujet?) et ses huit livres écrits n’auront pas suffi. À la fin de sa présidence, il décide de prendre des cours de DJing et partage l’année dernière sur ses réseaux : « C’est toujours un plaisir d’apprécier la musique, de mixer et de trouver la possibilité de créer. »

Les vidéos de ses performances inondent X (ex-Twitter) et TikTok. En février dernier, un de ses DJ sets — EDM et 100 % mainstream — est diffusé à l’occasion d’un événement célébrant de jeunes entrepreneurs. Si Jaime Arizabaleta s’émeut de voir cet ex-chef du Parti du centre démocratique (à tendance conservatrice) aux platines, cette glamourisation d’une figure politique controversée fait froid dans le dos de l’opposition.

Il faut dire que son mandat a été marqué par une contestation sociale profonde, exacerbée en 2021 lors d’une grève générale violemment réprimée. À Cali, Bogotá ou Medellín, les images de tirs à bout portant, d’arrestations arbitraires et de disparitions ont fait le tour du monde. La réponse gouvernementale — entre militarisation et silence sur les abus — a été dénoncée par l’ONU et de nombreuses ONG.

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Au fil des années, Iván Duque a aussi été critiqué pour son inaction face à l’assassinat de militants sociaux : 945 auraient été tués sous sa présidence. En 2019, des manifestants l’ont accueilli à Londres en le traitant de « meurtrier ». Son mandat s’est achevé dans une Colombie plus polarisée que jamais, rongée par les inégalités, les violences et une défiance croissante envers les institutions.

Qui sait, ses exploits derrière les platines lui permettront peut-être de se faire oublier.