On vous explique pourquoi il faut voir la série ‘Ballroom : danser pour exister’

par | 31 07 2025 | news

Sortie le 30 juillet sur la plateforme France TV Slash, la série « Ballroom : danser pour exister » plonge au cœur de la House of Revlon, maison majeure de scène ballroom française. On a vu les premiers épisodes et on vous en parle. 

Créée par Amandine Gay, Elina Gakou Gomba et Nasser Sari, la série propose une immersion inédite au sein de la House of Revlon, « maison » iconique — et famille de substitution — pour de jeunes personnes queers et racisées qui aspirent à briller dans les Balls.

Hérités de la culture LGBTQ+ afro-américaine, les Balls sont ces compétitions emblématiques dans lesquels les différentes Houses s’affrontent dans diverses catégories, allant du voguing — danse née dans les clubs des années 70 à New York —  à « Realness «, « l’art de se fondre dans la société hétéronormée », comme l’explique Vinii Revlon, « father » de la House of Revlon et producteur de la série. Certains Balls durent jusqu’à sept heures et comportent plus de trente catégories, souvent nées du besoin de représentation de communautés trop longtemps marginalisées.

À travers le quotidien des membres de cette maison parmi les plus prestigieuses du milieu, la série nous invite à découvrir une scène artistique, sans en éluder son aspect politique. On y suit ainsi les parcours intimes des leaders de la House : Vinii, le « father », première « légende » du voguing en Europe, Keiona, la « mother », — également gagnante de la deuxième saison de Drag Race France et Giselle Palmer, star du voguing et « godmother » charismatique tiraillée entre son attachement à la House et son envie de la quitter pour se préserver. 

Une entrée dans les coulisses de la « meilleure House de France »

Entre les séances de coaching des « kids » et les Balls où la « maison » doit faire ses preuves, la caméra d’Amandine Gay nous donne accès au mode de fonctionnement de la House, à ses règles, et capte des instants d’intimité partagés entre ses membres.

Dans une scène touchante du premier épisode, Satine, jeune « baby vogueuse », se confie à Giselle sur ses doutes et ses peurs liées à sa transition de genre. Plus loin, c’est Edilson, tout juste intégré au groupe, qui demande de l’aide à ses « frères » pour se maquiller, juste après avoir révélé que son compagnon l’encourage à étouffer sa part de féminité. Loin de nous l’idée de vous spoiler, on vous laisse découvrir le reste !

Les récits personnels développés au fil des cinq épisodes permettent d’aborder les thématiques de l’homophobie et de la transphobie au sein même de la communauté LGBTQ+, de l’affirmation de soi, mais aussi les relations familiales ou encore la solidarité face à l’exclusion. 

Plus qu’une simple équipe de compète, la House of Revlon constitue la famille choisie des jeunes performeurs et performeuses, parfois rejeté.es par leur famille biologique. On parle ici de santé sexuelle, d’argent, de travail, de relations amoureuses, avec franchise. Les parents, marraines et parrains guident les « kids » en partageant avec eux leurs propres parcours. 

Après avoir dévoré les cinq épisodes du documentaire, nul doute que vous aurez envie de goûter à l’univers de la Ballroom, version « IRL ». Pour ce faire, on vous conseille de prendre vos places pour le troisième « Halloween Ball » de Vinii Revlon à la Gaité Lyrique, le 2 novembre prochain.