Pour sa 13e édition, la Paris Electronic Week voit grand

par | 24 07 2025 | festival

© Paris Electronic Week
© Paris Electronic Week

Rendez-vous incontournable des musiques électroniques, la Paris Electronic Week fait son grand retour du 11 au 14 septembre. Présenté par Technopol, le festival sera l’occasion d’imaginer le futur des fêtes à venir et d’explorer les perspectives du secteur. Tour d’horizon de la programmation.

Fidèle à son ADN engagé, la Paris Electronic Week voit grand cette année encore. Santé mentale, harcèlement, violences sexistes et sexuelles dans le milieu musical, création artistique, politiques culturelles, transition écologique… Autant de thématiques au cœur des discussions, pour penser collectivement un avenir festif plus responsable, plus safe et inclusif.  

En parlant d’écologie, le coup d’envoi du festival sera donné à l’Académie du Climat, le jeudi 11 septembre. Une journée entière sera consacrée aux enjeux environnementaux dans le monde de la fête. Au programme : un atelier sur le rôle de l’artiste en tant que personnalité publique face à l’urgence climatique, animé par la DJ et productrice Nono Gigsta, ou encore une présentation du SEEDS, le Simulateur d’Empreinte Environnementale du Spectacle, développé par l’association ARVIVA.

Pour la deuxième année consécutive, la Paris Electronic Week investira ensuite la Cité Fertile, ce tiers-lieu dédié à la transition écologique et sociale (c’est bien dans la veine du festival) à Pantin. Pour trois jours de débats de conférences, de masterclasses, d’ateliers, mais aussi de cours de sport, et un marché des labels. Nouveautés cette année : des takeovers de deux radios françaises et une radio internationale (qui ça ? Surprise) pendant toute la durée du festival.

Parmi les temps forts déjà annoncés, difficile de passer à côté de la conférence « Rap français, rap électronique, les années 2020 » prévue le samedi 13. Elle réunira notamment le producteur Sam Tiba, les journalistes Sandra Gomes et Tim Levaché ainsi qu’un autre artiste dont le nom reste à confirmer. Ensemble, ils exploreront le rapprochement progressif entre rap et musique électronique et les tensions historiques entre ces scènes. 

Autre moment fort, samedi, avec la conférence consacrée à la sobriété dans le milieu festif. Vincent Landau, directeur d’exploitation du club Essaim, ROSE — à l’origine des « Alwarda Clean Party » —, Stencia, cofondatrice des soirées PULSE, ainsi que la DJ, productrice et compositrice Louisahh, échangeront autour des enjeux liés à la sobriété, à la santé mentale et à la durabilité dans le monde de la nuit.

La Paris Electronic Week sera également l’occasion d’explorer l’essor de l’intelligence artificielle et ses répercussions sur la création musicale. Une conférence dédiée à ce sujet se tiendra le samedi 13 septembre, réunissant Alexandre Cazac, fondateur du label InFiné Records, Aurélien Hérault, directeur de l’innovation chez Deezer, la musicienne DeLaurentis, ainsi que Reine Cramer, créatrice de contenu chez Bridge Audio.

Enfin, on profitera du dimanche pour passer une tête à la conférence sur les liens entre jeux-vidéos et la musique électronique. Le duo de live audiovisuel Speedrunnerz (composé des musicien.nes Syqlone et Paul Parking), Yann Le Frit du collectif Ondorphine, et Oreille Interne, DJ à l’origine des soirées Blitz Events, discuteront de la manière dont les esthétiques visuelles et sonores des jeux-vidéos peuvent nourrir la création musicale. Ça promet.

Et parce que la Paris Electronic Week, ce sont aussi des masterclasses avec des artistes de renom, on vous recommande de faire un tour à l’atelier DJing animé par la productrice DJ MELL G. Fondatrice du label Juicy Gang Records, elle est connue pour ses sets qui mêlent l’électro, le breakbeat, la techno et l’EBM. Audrey Danza, DJ suisse à la techno teintée de trance proposera pour sa part une masterclass sur la production que vous auriez tort de manquer. Les amateurs de dub trouveront également leur compte avec la performance live de Son du Maquis où sonorités downtempo, halftime drum’n’bass et tribe se mélangent dans une grande transe collective. 

À noter par ailleurs : la masterclass sur l’ingénierie et la performance live avec le musicien et producteur français Ouai Stéphane. Il présentera ses fameux contrôleurs MIDI, qu’il conçoit et fabrique seul, et expliquera comment il les utilise pour créer ses performances live.

À retrouver également parmi les derniers panels annoncés : une conférence sur l’État des lieux de transition environnementale des musiques électroniques et un workshop sur le financement de la transition écologique de son projet prévus le jeudi 11, une masterclass scénographie avec Amalia Jaulin et Nicolas Mimault, une conférence sur les perspectives économiques des festivals et un autre sur la reconnaissance des producteur.rices dans les DJ sets à l’ère des réseaux sociaux le vendredi 12, un workshop pour apprendre à développer son environnement professionnel le samedi 13 et une conférence sur les scènes européennes résistant à l’extrême droite le dimanche 14.

Convaincu-es ? Il ne vous reste plus qu’à réserver vos billets… et guetter la suite de la programmation !