© G. Morisset

Pourquoi on va squatter le Greenfloor, la scène électronique du Cabaret Vert

Fidèle à ses habi­tudes, l’un des plus grands fes­ti­vals de l’Est accorde à nou­veau une place de choix aux musiques élec­tron­iques dans sa pro­gram­ma­tion 2023. Et c’est au Green­floor, scène où vont se pro­duire de nou­veaux prodi­ges du genre, que l’on risque bien de planter notre tente et enfon­cer les sar­dines, du 16 au 20 août prochain. D’au­tant plus que Tsu­gi Radio en est parte­naire. Tour de piste de ce qui vous attend.

L’heure est venue d’embarquer à bord du vais­seau, direc­tion Charleville Méz­ières. Et plus par­ti­c­ulière­ment le Square Bayard, où quelque 120 000 fes­ti­va­liers sont atten­dus pour la dix-septième édi­tion du Cabaret Vert. Par­mi les nou­veautés, notons la pre­mière édi­tion des prix BD Cabaret Vert, où seront récom­pen­sées des œuvres “dont l’histoire traite d’un ou plusieurs sujets liés au développe­ment durable”. Car le fes­ti­val arden­nais compte, comme tou­jours, met­tre l’accent sur ce sujet vital. Place main­tenant aux musiques élec­tron­iques, qui ont une place de choix dans la prog. Les regards se tour­nent vers le Green­floor, scène dédiée au rap/hip-hop le jour, et aux musiques élec­tron­iques la nuit venue. Situé à l’écart, au milieu des arbres, séparé des autres scènes par un petit pont, le Green­floor va devoir trans­former l’essai, après une pre­mière édi­tion par­ti­c­ulière­ment réussie l’année passée. Et vous vous en doutez, c’est la par­tie élec­tron­ique qui nous fait de l’oeil. 

Et Tsu­gi Radio sera donc aux manettes de cette scène bien énervée, bien élec­tron­ique. Vous pour­rez notam­ment retrou­ver, au micro d’An­toine Dabrows­ki, les inter­views de Train Fan­tôme et Chem­i­cal Broth­ers ‑entre autres‑, ain­si que des cap­ta­tions de lives et DJ-sets tout au long du fes­ti­val : par exem­ple les per­for­mances de Taahli­ah, Olympe 4000 ou encore Flup­ke.
Alors tout le week-end, on vous con­seille de rester branché-e‑s à Tsu­gi Radio !

Côté élec­tron­ique, place d’abord à Taahli­ah, véri­ta­ble phénomène dont le Boil­er Room au fes­ti­val Teletech de Man­ches­ter l’année dernière n’avait lais­sé per­son­ne indif­férent. Après des débuts dans les clubs under­ground queer de Glas­gow et de Berlin, l’artiste incar­ne un vent de nou­veauté, avec des sonorités hyper­pop et des rythmes survi­t­a­m­inés. Pour sa tournée des fes­ti­vals, Taahli­ah posera le pied sur la piste verte pour enflam­mer la nuit du 16 août au Greenfloor. 

Place ensuite au retour du duo Eris Drew / Octo Octa, pour un B2B gavé d’énergie. Grâce au label T4T LUV NRG, qu’elles diri­gent toutes les deux, les artistes por­tent fière­ment les valeurs de l’underground, mais aus­si les les minorités queer. Entre house et trance, le duo compte bien amen­er avec elles sur scène une bonne dose de nou­veauté. On attend donc que les deux artistes s’occupent d’ambiancer les fes­ti­va­liers jusqu’au bout de la nuit du 17 août. 

Elle aus­si venue de l’autre côté de l’Atlantique, Hon­ey Dijon s’apprête elle aus­si à fouler la scène élec­tron­ique du Cabaret Vert. Elle qui s’est désor­mais fait un nom, aus­si bien dans le monde de la mode et de la musique, n’est plus à présen­ter. Entre deux afters de Fash­ion week, bien loin de ses débuts à Chica­go, l’artiste améri­caine s’apprête sans doute à dérouler un DJ set intem­porel, tein­té de dis­co, de house et de tech­no. Et à incor­por­er quelques titres de son dernier EP de remix­es, Slap ! On aura aus­si des têtes con­nues comme Paula Tem­ple, Over­mono, Sherelle, Skin on Skin, Gazzi et Crys­talmess (passée en peu de temps de Tsu­gi Radio à Coachel­la), pour com­pléter la pro­gram­ma­tion du Greenfloor. 

 

 

Place égale­ment à The Blessed Madon­na ‑qu’on ren­con­trait en 2020 à l’occasion d’une interview- Marea Stam­per (son nom à la ville) vient chauf­fer le Green­floor à coups de house, tech­no, de dis­co voire de drum’n’bass et voudra con­serv­er son titre de “maman de la rave”, elle pour qui les luttes LGBTQIA+ sont centrales. 

Raumm, vient planter un autre décor dans univers som­bre, mys­térieux et roman­tique : si vous aimez le mélange tech­no et pop, son set à Cabaret Vert est à ne surtout pas man­quer. Dylan Dylan quant à elle, tout juste signée chez Shall Not Fade, la pro­duc­trice offre des lives et DJ sets pleins de house breakée, de tech­no et de boucles acid au cordeau. 

On jet­tera aus­si une oreille à Tyga­paw, Jamaicain qui sait com­ment met­tre l’ambiance. En 2014, l’artiste créait Fake Accent, espace dédié à la com­mu­nauté queer et trans noire des nuits new-yorkaises. Ce qui propul­sa sa car­rière. Avec pour fig­ures emblé­ma­tiques, Jeff Mills ou Mad Mike des années 90, la dance music est mise à l’honneur dans son tra­vail, ajoutant son héritage jamaï­cain et sa per­son­nal­ité trans dans une tech­no agres­sive. Belar­ia foulera elle aus­si la scène du Green­Floor pour cette édi­tion 2023 : on vous par­lait d’elle en novem­bre dernier et on ne vous avait pas men­ti. À cela il y aura bien enten­du LCY, Olympe 4000, LB AKA LABAT  et Flup­ke.