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© G. Morisset
14 août 2023

Pourquoi on va squatter le Greenfloor, la scène électronique du Cabaret Vert

par Léa Formentel

Fidèle à ses habitudes, l’un des plus grands festivals de l’Est accorde à nouveau une place de choix aux musiques électroniques dans sa programmation 2023. Et c’est au Greenfloor, scène où vont se produire de nouveaux prodiges du genre, que l’on risque bien de planter notre tente et enfoncer les sardines, du 16 au 20 août prochain. D’autant plus que Tsugi Radio en est partenaire. Tour de piste de ce qui vous attend.

L’heure est venue d’embarquer à bord du vaisseau, direction Charleville Mézières. Et plus particulièrement le Square Bayard, où quelque 120 000 festivaliers sont attendus pour la dix-septième édition du Cabaret Vert. Parmi les nouveautés, notons la première édition des prix BD Cabaret Vert, où seront récompensées des œuvres « dont l’histoire traite d’un ou plusieurs sujets liés au développement durable ». Car le festival ardennais compte, comme toujours, mettre l’accent sur ce sujet vital. Place maintenant aux musiques électroniques, qui ont une place de choix dans la prog. Les regards se tournent vers le Greenfloor, scène dédiée au rap/hip-hop le jour, et aux musiques électroniques la nuit venue. Situé à l’écart, au milieu des arbres, séparé des autres scènes par un petit pont, le Greenfloor va devoir transformer l’essai, après une première édition particulièrement réussie l’année passée. Et vous vous en doutez, c’est la partie électronique qui nous fait de l’oeil. 

Et Tsugi Radio sera donc aux manettes de cette scène bien énervée, bien électronique. Vous pourrez notamment retrouver, au micro d’Antoine Dabrowski, les interviews de Train Fantôme et Chemical Brothers -entre autres-, ainsi que des captations de lives et DJ-sets tout au long du festival : par exemple les performances de Taahliah, Olympe 4000 ou encore Flupke.
Alors tout le week-end, on vous conseille de rester branché-e-s à Tsugi Radio !

Côté électronique, place d’abord à Taahliah, véritable phénomène dont le Boiler Room au festival Teletech de Manchester l’année dernière n’avait laissé personne indifférent. Après des débuts dans les clubs underground queer de Glasgow et de Berlin, l’artiste incarne un vent de nouveauté, avec des sonorités hyperpop et des rythmes survitaminés. Pour sa tournée des festivals, Taahliah posera le pied sur la piste verte pour enflammer la nuit du 16 août au Greenfloor.

Place ensuite au retour du duo Eris Drew / Octo Octa, pour un B2B gavé d’énergie. Grâce au label T4T LUV NRG, qu’elles dirigent toutes les deux, les artistes portent fièrement les valeurs de l’underground, mais aussi les les minorités queer. Entre house et trance, le duo compte bien amener avec elles sur scène une bonne dose de nouveauté. On attend donc que les deux artistes s’occupent d’ambiancer les festivaliers jusqu’au bout de la nuit du 17 août.

Elle aussi venue de l’autre côté de l’Atlantique, Honey Dijon s’apprête elle aussi à fouler la scène électronique du Cabaret Vert. Elle qui s’est désormais fait un nom, aussi bien dans le monde de la mode et de la musique, n’est plus à présenter. Entre deux afters de Fashion week, bien loin de ses débuts à Chicago, l’artiste américaine s’apprête sans doute à dérouler un DJ set intemporel, teinté de disco, de house et de techno. Et à incorporer quelques titres de son dernier EP de remixes, Slap ! On aura aussi des têtes connues comme Paula Temple, Overmono, Sherelle, Skin on Skin, Gazzi et Crystalmess (passée en peu de temps de Tsugi Radio à Coachella), pour compléter la programmation du Greenfloor. 

 

 

Place également à The Blessed Madonna -qu’on rencontrait en 2020 à l’occasion d’une interview- Marea Stamper (son nom à la ville) vient chauffer le Greenfloor à coups de house, techno, de disco voire de drum’n’bass et voudra conserver son titre de “maman de la rave”, elle pour qui les luttes LGBTQIA+ sont centrales.

Raumm, vient planter un autre décor dans univers sombre, mystérieux et romantique : si vous aimez le mélange techno et pop, son set à Cabaret Vert est à ne surtout pas manquer. Dylan Dylan quant à elle, tout juste signée chez Shall Not Fade, la productrice offre des lives et DJ sets pleins de house breakée, de techno et de boucles acid au cordeau. 

On jettera aussi une oreille à Tygapaw, Jamaicain qui sait comment mettre l’ambiance. En 2014, l’artiste créait Fake Accent, espace dédié à la communauté queer et trans noire des nuits new-yorkaises. Ce qui propulsa sa carrière. Avec pour figures emblématiques, Jeff Mills ou Mad Mike des années 90, la dance music est mise à l’honneur dans son travail, ajoutant son héritage jamaïcain et sa personnalité trans dans une techno agressive. Belaria foulera elle aussi la scène du GreenFloor pour cette édition 2023 : on vous parlait d’elle en novembre dernier et on ne vous avait pas menti. À cela il y aura bien entendu LCY, Olympe 4000, LB AKA LABAT  et Flupke.  

 

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