Le Centre égyptien pour les droits économiques et sociaux (ECESR) a saisi le tribunal administratif afin de faire cesser les événements nocturnes organisés sur le plateau de Gizeh.
L’ECESR a déposé plainte devant le tribunal administratif pour demander la suspension des festivités nocturnes organisées près des Pyramides de Gizeh. L’organisation pointe du doigt l’inaction des autorités égyptiennes, chargées de la protection du sanctuaire archéologique classé au Patrimoine Mondial de l’UNESCO.
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Une menace pour la structure des Pyramides
Selon l’ECESR, les concerts et événements privés se tenant sur le plateau de Gizeh seraient susceptibles de fragiliser la structure des Pyramides en raison des vibrations émises par l’utilisation de systèmes sonores particulièrement puissants. Certains effets lumineux non conformes aux normes internationales en matière d’éclairage de sites patrimoniaux et l’usage de lasers pourraient également endommager les monuments.
Depuis de nombreuses années, le plateau de Gizeh est en effet le théâtre de nombreux concerts accueillant jusqu’à plusieurs centaines de milliers de spectateurs. Plusieurs événements électroniques s’y sont notamment tenus, dont les shows de Jean-Michel Jarre, d’Armin van Buuren, de Keinemusik ou encore d’Anyma. Tiësto doit également s’y produire le 19 décembre prochain.
Les autorités administratives égyptiennes visées
La plainte vise spécifiquement le ministre du Tourisme et des Antiquités, le secrétaire général du Conseil suprême des antiquités et le gouverneur de Gizeh. L’ECESR estime que ces autorités administratives ont manqué à leur obligation légale de protéger le site, alors qu’elles étaient pleinement conscientes de ce qu’impliquait l’organisation de festivités nocturnes dans le sanctuaire archéologique.
La Constitution égyptienne sur la protection des antiquités et la Convention du patrimoine mondial de l’UNESCO obligent en effet l’État égyptien à adopter toutes les mesures nécessaires pour assurer la préservation de ses sites patrimoniaux.
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L’ECESR a par ailleurs averti que la poursuite de ces pratiques nuirait à la réputation touristique de l’Égypte et donnerait une image négative du respect par l’État des normes internationales en matière de gestion des sites patrimoniaux.
L’organisation demande la suspension de tous les concerts et événements organisés dans le sanctuaire archéologique ainsi que la prise de mesures de protection immédiates. Elle appelle également à ce qu’un examen des contrats existants avec les entreprises privées soit effectué, afin de garantir la transparence et la protection des fonds publics.