À We Love Green, on s’est laissés surprendre par une performance live, axée sur la communion et le partage, entre le cloud rap et le hardcore du collectif SUBLIME, pour SUBLIME LIVE II. On vous raconte.
un article d’Abel Robaeys-Huon
De loin, on pourrait croire à une rave party. Des néons rouges, des stroboscopes, des basses qui atteignent les tympans. Sur scène ce soir-là au festival We Love Green, c’est bien un collectif rap qui se joue des codes et des apparences : le bien-nommé projet ‘SUBLIME’. Le label lancé par Disiz, propose ici la deuxième édition de son concept scénique, le Sublime Live. Une expérience qui dépasse le cadre du concert.
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Dans la foule, plus de mains levées que de téléphones ; les fans ne font qu’un et ne semblent plus s’arrêter de sauter. Tous happés par une proposition sonore inattendue : du cloud rap entremêlé de guitares rock, des incursions d’hyperpop et de darktechno, fasttechno, hardcore… Ces styles, que l’on aurait autrefois pensés incompatibles – même si Casual Gabberz a bien déblayé le terrain), fusionnent avec cohérence, grâce à une direction artistique bien sentie du collectif.
Tout semble pensé comme un flux. Ce n’est pas tant un défilé d’artistes, qu’un espace commun où chacun vient déposer un peu de soi pour servir la cause. La mise en scène, épurée, contraste avec la densité musicale. Les écrans, plutôt que de rediffuser ce qui se passe sur la scène, diffusent un live du public, comme si celui-ci faisait partie intégrante du spectacle. Sur scène se succèdent Amne, Lucasv, Luther, Rouhnaa… Aucun effet spectaculaire superflu : l’intensité est ailleurs, dans le son, dans l’énergie collective, dans l’adhésion immédiate du public.
Ce live à We Love Green 2025 n’est pas leur première apparition scénique : c’est lors de l’édition 2024 du GRÜNT FESTIVAL que Sublime Live voit naître sa première édition. L’événement a su créer un engouement notable autour du label, qui accueille déjà de grands noms de la petite scène underground française, comme Luther, Rouhnaa, Amne, abel31. Les spécificités de chacun font la force du collectif : des rappeurs, beatmakers, musiciens, producteurs, tous servent et structurent le même élan créatif.
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Ce Sublime Live confirme que le rap nouvelle génération, peut et sait déjà se réinventer dans des formes hybrides. Il n’est plus seulement affaire de performance individuelle, mais de construction d’un monde, d’un moment partagé. Et SUBLIME semble décidé à le faire exister ailleurs que sur disque. Si le collectif le fait, avec autant de sérieux et de naturel, c’est le signe que c’est possible pour toute une génération.
Le prochain rendez-vous est annoncé : live gratuit sur le parvis de l’Hôtel de Ville de Paris, le 4 juillet 2025, en partenariat avec la Fnac. Une troisième édition qui promet d’élargir encore la portée d’un collectif qui s’impose, sans tapage, comme l’un des plus novateurs de la scène française actuelle.
