Le collectif et maison de disque Naafi, originaire de Mexico City, fait briller le son latino-américain avec un double album corrosif combinant reggaeton et tout plein de sonorités électroniques.
Du titre légendaire R’n’b de Missy Eliott « Get Ur Freak On« , au duo des années 2000 Akon-Snoop Dogg sur « I Wanna Love You« , la nouvelle compilation de Naafi ne manque pas de bonnes références. Les « pirates » -comme ils se nomment eux-même- du collectif de Mexico City se rassemblent autour de 46 edits en deux parties, face A et face B. Double-face pour une double dose de tracks, tous rythmés par une chaleur reggaeton et un mix de techno, jersey et trance. Et encore, il ne s’agit là que d’un condensé des meilleurs sons, sélectionnés par la famille et les amis du label, parmi les 70 titres réalisés par les membres de Naafi. Aux commandes, le DJ et producteur Pablo Ramírez aka DJ Fucci, qui figure sur la longue liste des participants au projet. Pour la faire rapide, on parle ici de plus de 42 artistes, DJ et producteurs, et 46 remixes non officiels.
Evidemment, impossible d’évoquer tous les titres qui composent ce projet immense -on va vous épargner un article de douze pages-. Voyons plutôt les quelques pépites auditives qui ne doivent surtout pas vous échapper. A commencer par le remix de « Beso« , du couple Rosalia-Rauw Alejandro, que l’artiste Adrian Be s’amuse à pimper à sa manière. Si les voix restent, l’instru elle, prend un grand coup d’accélérateur. Plus rien à voir avec le rythme reggaeton de base, « Beso » devient une bombe électronique avec des beats ultra rapides, mélangeant drum’n’bass et techno. D’après l’artiste à l’origine du bootleg, c’est une manière d’apporter un peu d’aspérité à l’amour lisse qui découlait du featuring original.
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Difficile de ne pas mentionner les remixes où figure Ice Spice -elle apparaît tout de même deux fois dans les titres du projet. Mention spéciale pour la variante du tube « Princess Diana« , réalisée par Tatyana Jane –qui avait partagé les platines avec Skrillex au dernier We Love Green. Plus grand chose à voir avec un des hits qui a contribué à faire connaitre la rappeuse Ice Spice. Tatyana Jane mêle la voix de l’artiste à des sonorités électroniques incandescentes, à grands coups de synthés. On l’a compris, « Pirata 666 » s’amuse avec justesse à transformer de A à Z des titres pop que l’on connait -presque- tous. Tout y passe, même Sam Smith et son « Unholy« . L’édit du morceau n’a presque rien à voir avec l’original : seuls les choeurs ont été conservés. Pour le reste, « Unholy » se transforme d’un coup en tube rave, qui passerait crème même dans les hangars les plus reculés de la Drôme. Pas convaincus ? On vous laisse juger par vous même. 46 morceaux, il y a de quoi faire.
