Richie Hawtin et Steve Reich, rencontre entre deux maitres de l’hypnose : le Tsugi 167 est dispo à la commande et dans tous les kiosques !
Et si l’on essayait d’être optimiste en 2024? Alors oui, les musiques électroniques, le rock et même le rap sont continuellement oubliés des Victoires de la Musique, oui Pitchfork bat de l’aile sous pression de son éditeur, oui encore, le rachat par Songtradr de Bandcamp n’augure pas du meilleur et enfin oui bien sût la nomination à la Culture de la future candidate à la Mairie de Paris, Rachida Dati, en remplacement de celle qui faisait l’unanimité, Rima Abdul-Malak, ressemble à une blague, hélas réelle, du Gorafi. Pourtant, l’espoir est permis. Surtout quand on voit Four Tet, pas forcément réputé pour une musique mainstream, remplir un Zénith de 6500 places, qu’une soirée Afterlife avec en headliners Tale Of Us et Recondite en avril dans la gigantesque U Arena affiche complet dès la mise en vente des tickets, ou également que Thylacine, présent au sommaire de ce numéro, blinde à l’aise deux Seine musicale pour son show symphonique. Quelle importance, alors, s’il a été oublié dans le palmarès des professionnels de la profession (que l’on rebaptiserait bien « Victoires de la Chanson ») ? Tout comme, d’ailleurs, une autre réussite en matière de live (et pas qu’en France) : French 79. Eh oui, les salles ne sont pas « sold out » uniquement sur la foi d’une vidéo TikTok. Les raisons de se réjouir sont aussi nombreuses à la lecture de notre nouveau numéro. À l’image de cette rencontre exclusive pétillante entre le pionnier de la couche minimaliste Steve Reich et son plus grand disciple Richie Hawtin, orchestrée de manière érudite, mais accessible, par Olivier Lamm. Un moment rare, réunion de deux intelligences dépourvues de prétention où affleure un étonnant humour. L’humour est également présent dans la saga au long cours des Casual Gabberz, racontée par ses acteurs. Devant le micro du talentueux Julien Duez défile une décennie durant laquelle les Parisiens auront largement contribué à l’engouement pour les musiques extrêmes chez les plus jeunes adeptes du dancefloor. Les aficionados du rock seront eux aussi bien servis dans ces pages, avec un portrait du trio toulousain Slift – ne passer surtout pas à côté de leur formidable ILION – et un panorama de l’effervescente scène de Melbourne, où s’agitent entre autres les excellents JJ McCann et Stepmother. « Hey, hey, my, my, rock’n’roll can never die »
Par Patrice Bardot
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SOMMAIRE
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© DR
- P3 Warm up
- P4 Il y a dix ans dans Tsugi
- P6 Before
- P7 Tsugi Radio
- P12 Machines
- P14 Hi-tech
- P16 Déjà demain
- P18 Les inspirations de Saint DX
- P20 Steve Reich & Richie Hawtin
- P28 Casual Gabberz
- P36 Slift
- P40 MGMT
- P44 La scène rock de Melbourne
- P48 Thylacine
- P52 Jowee Omicil
- P54 Le paganisme au Royaume-Uni
- P58 2023, année drag?
- P62 L’histoire de Tubular Bells
- P66 Le club ∄ sous les bombes
- P71 Disque du mois : The Smile
- P72 : Les chroniques
- P78 Le débat : Stuck In The Sound
- P79 Album oublié : Vacabou
- P80 Pochettes : Gââteaux !
- P82 Une nuit avec Mézigue
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