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8 juillet 2014

En direct… d’Astropolis – Nuit 2

par rédaction Tsugi

L’événement principal d’Astropolis demeure bien évidemment la grande soirée au Manoir de Keroual. 20ème édition oblige, l’équipe des Sonics proposait pas moins de cinq scènes, dont un chill-out, chose que nous n’avions plus vu depuis des années. Un lieu où les festivaliers pouvaient venir se reposer tout en profitant de performances ambient, dub et expérimentales. Une grande proximité y régnait avec les artistes qui n’étaient pas sur une scène mais à la même hauteur que le public et sans véritable séparation. C’est dans ce cadre intimiste que nous avons pu écouter les performances techno-dub de Dasha Rush et de Fluxion, avant le set mémorable du pionnier anglais de l’ambient-house : Alex Paterson de The Orb, l’un des grands moments de ce festival.

Autre scène qui avait choisi de marquer en beauté l’anniversaire du festival: Mekanik. Le plateau hardcore chapeauté par Manu le Malin était en effet dédié à sa reine disparue en 2001 : Liza N Eliaz. Tout le gratin de la scène dure française née dans les années 90 était présent. A commencer par Laurent Hô aka Ingler que l’on voit désormais très rarement sous cette identité. Un live très énergique mais un peu court avant de passer la main à Armaguet Nad, lui aussi désormais très rare derrière les platines, pour un set speedcore anthologique qui a fait fuir une partie du public effrayée par les 250 bpm au compteur – vidéo ci-dessous. Comme le disait fort justement Manu le Malin qui tenait le rôle de maître de cérémonie sur la scène « On n’est pas là pour rigoler ».

Dans La Cour, Jeff Mills faisait du Jeff Mills, et Tale of Us jouait un set de house parfaite pour le lever du soleil. Mais nous y sommes peu restés car la programmation de l’Astrofloor, le plus vaste dancefloor dédié aux « têtes d’affiches » nous a occupé une bonne partie de la nuit. Là, l’américain Machinedrum nous a régalé avec un set oscillant entre dubstep, drum’n’bass, IDM – on a eu droit à un morceau d’Autechre – et même un peu de techno. Autre prestation remarquée, celle de Daniel Avery et son mentor Erol Alkan dans un registre tech/house sombre et mental.

Mais la plus grande claque de la soirée fut certainement le live très attendu de Mark Bell aka LFO. Une prestation à la hauteur de nos espérances. De la bleep-techno – pour faire court, une techno non linéaire, bien breakée et avec des énormes infrabasses – dont seul le héros du label Warp détient la recette miraculeuse. Quelques morceaux inédits et surtout des classiques revisités issus de ses trois seuls albums studios, le dernier « Sheath » étant sorti il y a dix ans déjà.

Vers 5h00 du matin, faire un choix devenait très compliqué, entre un Scuba très classe dans la Cour, un Skream en mode house/disco sur l’Astrofloor, Lenny Dee qui tabassait sur la scène hardcore et Alex Paterson dans le chill-out. On aurait bien aimé avoir le don d’ubiquité à ce moment-là.

Enfin le final plus vraiment secret car le line-up avait fuité dans l’après-midi sur Twitter, rassemblait Laurent Garnier et Manu le Malin façon back to back, chose qu’ils n’avaient pu réaliser pour les dix ans à la suite d’un désistement sur une autre scène. Cette fois, c’est fait !

Meilleur moment : un freaks qui avait visiblement entrepris de construire sa petite cabane en torchis, il n’était même pas minuit. Bienvenue à Astropolis !

Pire moment : quand tout ce joyeux bordel s’arrête.

 

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