Un album, deux avis. Aujourd’hui sur le ring, le nouvel album de Lulu Gainsbourg, Replay. Fight !
Chronique issue du Tsugi 146 : Ascendant Vierge, génération désenchantée, disponible maintenant en kiosque et à la commande en ligne.

Patrice Bardot
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Le problème avec Lulu, c’est que de tous les «fils de», il a l’air d’être le plus fragile. Il est difficile d’expliquer pourquoi, mais on est toujours un peu gêné avant de tirer sur l’ambulance. Sans doute parce qu’on pense à son père qu’il a peu connu et dont la compagnie ne devait pas être toujours simple durant ses dernières années. On se souvient aussi de l’accueil glacial, malgré toute la machinerie mise en place, de son premier album en 2011 From Gainsbourg To Lulu. Il ne lâche pourtant pas l’affaire et revient avec Replay, un nouveau disque teinté d’électro qu’une vague rumeur prétend supérieur aux autres. On ne ressent pourtant qu’effroi et consternation devant ce nouveau reboot de sa difficile carrière. En clair, à notre humble avis, rien ne va dans ce disque. Production, mélodie, texte, voix… tout est atroce. Lulu chante « l’amour c’est comme une dose de caféine ça fait battre ma poitrine » sur des beats mous tout juste dignes d’une compilation d’hôtel trois étoiles. Sur l’échelle du pire, on hésite entre le badaboum badaboum kling kling de la production ringarde, le trip-hop flasque de «La femme est complexe» (ah bon?) ou les tentatives de sensualité vocale du « chanteur » murmurant comme un cocker triste « j’emprunte l’autoroute de tes pensées sans embouteillage insensé ». Belle image! Et il y en a plein d’autres. Bref, passons. On se réjouit néanmoins pour Lulu qu’au sein de ce journal, il se trouve quand même quelqu’un capable de penser du bien d’un truc aussi nul.
Alexis Bernier
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