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25 mai 2020

Le collectif Qui Embrouille Qui révèle qu’un de ses DJs a été incarcéré

par Tsugi

Le 18 mai dernier, le collectif et festival parisien Qui Embrouille Qui publiait un long post Facebook qui annonçait publiquement l’éviction de trois de ses membres, dont le DJ et producteur Francesco Consolini alias Puzupuzu, condamné et incarcéré.

Ça a eu l’effet d’une bombe dans la sphère électronique française. Dans un post Facebook publié le 18 mai sur la page de l’équipe Qui Embrouille Qui, fondée par la DJ AZF, on y apprend que l’un de ses membres, Puzupuzu (désormais évincé), a « commis des actes graves incluant plusieurs victimes », et a été « condamné par la justice en première instance ». Joint par la rédaction de Tsugi, le collectif précise que l’artiste a été incarcéré en septembre 2019. Il serait sorti de prison il y a un mois et est depuis assigné à résidence à Toulon jusqu’à juin 2020, toujours selon Qui Embrouille Qui.

Le but de ce message public pour le collectif ? Libérer la parole au sein de la scène électronique française et au-délà : « C’est après une longue période de réflexion que nous vous adressons ce message, car la transparence est plus que jamais nécessaire pour faire évoluer la situation dans nos milieux. Nous décidons de rompre le silence sur des sujets importants, et espérons de tout cœur que cette prise de parole en invitera d’autres. La peur et la honte doivent changer de camp. » Le collectif nous précise qu’« au moment des faits, il y avait une volonté de ne pas interférer avec le processus juridique ainsi qu’une volonté des victimes de ne pas communiquer. »

 

Éviction publique systématique

Le collectif va plus loin en annonçant également sa séparation d’avec deux autres de ses membres et prévient que tout agissement similaire ne restera impuni au sein de l’équipe : « Tout manquement aux règles élémentaires de consentement, toute agression, tout propos offensant se soldera désormais par une éviction publique. Si la seule chose qui puisse arrêter ces abus est d’en parler, alors parlons-en et refusons que ces dispositions se transforment en une omerta. […] Aucun comportement dangereux ou irrespectueux n’a sa place au sein de notre collectif. »

Dans son message, le collectif poursuit : « Il est primordial pour nous que les artistes ne soient plus préservés simplement parce qu’ils sont artistes ; et de ne plus dissocier la vie personnelle de la vie professionnelle, tout en respectant le droit des victimes de porter ces agissements devant la justice ou non. […] Mais soyons cohérent.e.s avec nos prises de position et élevons la voix lorsqu’il le faut. Nous vous demandons de ne plus associer ces artistes à notre collectif. »

Espérons qu’avec ce genre de conséquences supplémentaires, relatives cette fois à la sphère publique, ces actes qui ne sont malheureusement pas isolés au sein de la scène, disparaîtront.

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