Il y a des habitudes qui ne se perdent pas, et celle de la sélection des clips de la semaine chez Tsugi est sacrée. Aujourd’hui on a vu en quantité, mais sans mettre la qualité de côté. Au programme : Walt Disco, Nelick, MAKOTO SAN, Big Machine, Crystal Murray, Absolem, Aja, Amaarae, Golden Bug & The Limiñanas, Alice Merton, DJREÏNE et Paloma !

 

Walt Disco – « You Make Me Feel So Dumb »

Vous connaissez la sensation de forcer son sourire jusqu’à en avoir mal aux joues ? Et bien, Walt Disco a réussi à la représenter dans son clip. Même si la pièce est en mouvement, tout semble figé, jusqu’à la voix du chanteur qui est complètement coincée. Ah oui c’est sûr, on le ressent bien là, ce petit -voire énorme- malaise, qui nous fait nous sentir très con.

NELICK – « QUI VEUT LA PEAU DE KIWIBUNNY? »

Dans son dernier clip, Nelick s’était transformé en ermite qui subissait le relooking de ses potes. On le retrouve ici dans un bus dont, pour l’instant, seul lui connaît la destination. Sur une instru au synthé house UK et un rap phonk, Nelick a pioché dans ses références. Impossible de ne pas voir celle au film Qui veut la peau de Roger Rabbit ? Alors, à défaut d’en savoir plus, on ne peut que stipuler : Kiwibunny rejoindrait-il sa Jessica ?

 

MAKOTO SAN – « WEKOMUNDO »

Encore une fois, MAKOTO SAN a opté pour ses personnages masqués, vêtus de blancs. Et si leur dernier clip avait un fil conducteur, on dirait bien que là, il n’y a pas grand chose à comprendre. Le groupe ne fait que danser, et ça même en rétrécissant. N’importe quel élément devient un instrument : un skatepark, un poteau, un vase. Et tous s’ajoutent aux synthés du groupe, dans un bon mix entre percussion de bambous et électro.

Liz Lawrence – « Big Machine »

Plongeons dans le clip imagé de Liz Lawrence, teinté de son rock alternatif. On part pour une escapade en province dans une famille bien normale : golf, repas, balançoire dans le jardin… Pourtant, tout semble faux. L’artiste parle de sa peur face au réchauffement climatique, sans être capable de rien changer, mais personne ne l’écoute. Pour se faire entendre elle a besoin de leur casser les oreilles, littéralement.

Crystal Murray – « STARMANIAK »

On l’avait déjà compris, mais maintenant on en est sûrs : Crystal Murray est là pour en découdre. La jeune femme marche dans les rues de Londres, à moitié nue son sous manteau et doit affronter le regard des gens. Hommes, femmes, enfants, tous la dévisagent avec insistance. Un miroir à « Garçon » de Koxie, mais la qualité d’image est un peu plus nette !

Absolem – « abso skit part 2 »

Tout commence devant une tombe, vraisemblablement celle d’Absolem. Petit à petit, le rappeur nous raconte ce qui l’a amené ici, mais par ordre déchronologique. Morgue, puis couloir d’hôpital et enfin accident de moto… Difficile de l’éviter quand on découvre que le rappeur conduisait les yeux bandés. La date de sa mort correspond à la date de sortie de son EP, doit on y voir une renaissance ? En tout cas, nous on lui fait confiance les yeux fermés.

Aja feat. Canblaster – « Sceaurore »

Aja se présente à nous en tenue de chevalière et nous emmène dans un paysage bucolique. La caméra nous ballade parmi les branches, l’herbe, la nature. La voix cristalline d’Aja s’ajoute aux sonorités ambient du producteur Canblaster, devenant un bon mélange de vocalises. Tout est calme, doux, on a presque l’impression de sentir le vent dans nos cheveux, nous aussi.

Amaarae – « Angels in Tibet »

Immense palais qui scintille, lustre doré au plafond, sofa en velours et évidemment une fontaine en marbre. On est immergé dans l’ego-trip luxueux qu’Amaarae dépeint dans son album, Fountain Baby. Sans besoin de beaucoup d’artifices, elle se tient droite, habillée de blanc, seule dans l’immense salon. Elle devient l’ange de son titre. On ajoutera que « Angels in Tibet » est l’introduction de Fountain Baby, et quoi de mieux qu’un afrobeat aux vagues RnB bien rythmées pour ouvrir un album ? En tout cas nous, on ne jure plus que par Amaarae.

Golden Bug & The Limiñanas feat. Anna Jean – « L’effet domino »

On ne sait pas trop quel est l’engouement pour les clips animés en ce moment, mais il faut croire qu’avec Golden Bug, ça fonctionne ! La douce voix d’Anna Jean décrit un scénario dystopique où tout se meurt peu à peu : un cœur part en fumée, un téléphone désintègre un visage, la nature morte fond. Pas difficile d’y voir la critique d’une société chronophage et industrielle, qui aspire petit à petit ses habitants.

Alice Merton – « pick me up »

Si vous avez besoin d’un peu de bonne humeur, la pop dansante d’Alice Merton va vous conquérir. Des influences années 2000, pêchues, tout pour passer de bonnes ondes. Si la chanson est remplie de références et de sonorités particulières, le clip est plus minimaliste. Éclairés par la lumière du soleil, Alice et son compagnon dansent et s’amusent. Voilà, vous avez compris : avec Alice Merton on ne se prend pas la tête, on est heureux.

DJREÏNE – « Wait 🙂 »

DJREÏNE nous invite dans son studio, derrière ses platines pour une ambiance rose grenadine, à moitié filmée au fisheye. La musique de la productrice n’est pas aussi mignonne et fun que ce à quoi on pourrait s’attendre, mais tend plutôt vers l’electroclash, l’hyperRave, tout ce qu’on aime. DJREÏNE fait de la musique électronique son terrain de jeu, elle s’amuse et ça s’entend.

Paloma, Rebeka Warrior, RAUMM – « P.A.L.O.M.A. »

Le clip s’ouvre dans une usine pleine de scientifiques, où le rat de laboratoire semble être cet humanoïde enfermé dans une boite en verre, attaché par des bandes blanches qui cachent sa nudité. Si on ne peut pas passer à côté de la référence à « Dégénération » de Mylène Farmer, c’est bien Paloma qui prend le rôle de ce Frankenstein moderne. Puis comme dans le roman de Mary Shelley, la créature s’échappe et reprend sa vraie nature. Dans ce cas là, une Drag Queen arborant une perruque rousse – si vous doutiez encore de la référence à Mylène. Paloma explore dans une ambiance glauque le single qu’on avait déjà pu découvrir début mars : mi-homme, mi-femme, mi-humain, mi-créature, mi-Hugo, mi-Paloma…