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4 septembre 2015

Julio Bashmore nous a parlé de son nouvel album, de Prodigy et de son chien, Gryff

par rédaction Tsugi

L’époque réclame des albums de house qui s’ouvrent à la pop. Avec Knockin’ Boots Julio Bashmore, l’un des chefs de file du renouveau house anglais, passe l’épreuve avec succès.  

Alors qu’il brille sur la scène house depuis six ans et son premier maxi sur le label de Claude VonStroke, Dirtybird, la couleur pop de son premier album a de quoi surprendre : les vocaux et la mélodie tiennent une place centrale. Quand on sait que Julio Bashmore est sur PMR, le label anglais qui a révélé Disclosure, on comprend mieux : les deux frangins ont ouvert une voie en montrant que faire copuler house et pop pouvait provoquer une explosion inattendue. Pour Bashmore, la différence tient aussi du format. “En ce moment dans la dance music, il y a une certaine pression pour fournir des albums différents des maxis, plus variés, plus ouverts.” À l’image de Disclosure ou James Blake donc. C’est cette pression qui a poussé Bashmore à reculer face à l’étape du premier long format. “Deux fois, j’ai cru avoir fini mon disque, ça fait trois ans que j’y travaille. Mais ça n’avait pas la diversité que j’espérais, parfois je me sentais à contretemps.” Des tergiversations qui n’ont pas empêché ce natif du sud de Bristol de connaître un succès insolent comme DJ.

L’influence la plus importante dans son parcours, c’est celle de son grand frère. “Quand j’avais 5 ans, mon frère a mis les mains sur un album de N.W.A., premier choc, le langage m’a fasciné. Ensuite il me faisait écouter Prodigy pendant que nous jouions aux jeux vidéo. Quand j’ai eu 10 ans, il a commencé à sortir digger chez les disquaires pour se faire la main comme DJ à la maison et il m’emmenait avec lui. Un jour il m’a proposé d’essayer sa platine, j’ai posé le plus délicatement possible mon album préféré, j’ai appuyé comme un bourrin sur le bouton play, il m’a interdit de l’approcher.” À 16 ans, c’est encore grâce à son frère, parti à l’université, que Julio replonge dans la musique, en récupérant son ordinateur avec quelques logiciels de son. Une grosse dizaine d’années plus tard (le jeune homme, avare en détails privés, aurait 28 ans), Bashmore a enfin gravi la montagne tant crainte du premier album et s’en sort avec brio. Loin du mix de bass music et de house de ses débuts, Knockin’ Boots la joue plutôt house old-school, entre Chicago et passages beaucoup plus variés, avec des influences disco, soul et pop bien présentes. Au milieu, des tubes assez épatants comme “Let Me Be Your Weakness” ou “She Ain’t” et sa référence apparemment involontaire au “Work Bitch” de Britney Spears. Et si le succès ne vient pas, il se consolera en prenant des selfies de son chien Gryff, qu’il mitraille sur ses réseaux sociaux. “Je crois que je ressens la fierté du père, le monde doit savoir à quel point il est formidable.” 

Julio Bashmore sera de passage à Paris le 5 décembre au Showcase, une bonne occasion de découvrir ce Knockin’ Boots en réalité.

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