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11 octobre 2016

Est-ce que l’on a vraiment besoin de révéler les noms des artistes dans un album ?

par Clémence Meunier

Voilà dix ans que les Roumains Livio & Roby produisent ensemble. Au fil des années, ils sont devenus les maîtres de la techno roumaine, entendez tech house minimal. Le duo nous offre en exclu un extrait de leur dernier projet Phantom Circle à sortir sur Desolat. A l’heure des DJ’s superstars, ils ont décidé de remettre la musique au premier plan. En effet, dans cet album de collaborations nous ne saurons pas les noms des artistes invités – qui sont pourtant tous très connus – du moins avant la sortie digitale le 14 octobre. On leur a posé quelques questions sur ce projet innovant.

En plus de vous présenter le titre « Reloaded », Tsugi et Livio & Roby acceptent de divulguer le nom d’un des producteurs mystères. Il s’agit d’Andrea Oliva, que vous pourrez écouter notamment au festival Polaris le 9 décembre en Suisse.

 

Dans votre prochain album Phantom Circle, vous refusez de révéler le nom des collaborations pour que l’on se concentre sur le titre. Mais est-ce que lorsque vous recherchez de la musique vous cliquez (comme tout le monde) inconsciemment sur les noms les plus célèbres ?

Livio & Roby : Evidemment être attiré par des noms connus lorsque l’on cherche de la musique est une manière efficace de trouver de bons morceaux. Aujourd’hui il y a tellement de musiques créées chaque jour qu’il est nécessaire d’avoir un moyen de filtrer un peu ses recherches face à cette montagne de créations. C’est pratique, mais c’est aussi une limite, le risque est que notre esprit soit piégé dans un système où le nom prédomine sur ce qui compte vraiment : la musique. Phantom Circle a été pensé pour donner au public l’opportunité de recevoir la musique sans être influencé et nous espérons qu’en tant qu’artistes nous pouvons être un rempart à cette habitude.

Historiquement, les noms des producteurs techno n’étaient pas du tout importants. Maintenant certains artistes sont de véritables stars, comment pensez-vous que ce changement de mentalité s’est opéré ? 

Auparavant les choses étaient faites différemment, quand un projet commençait à devenir trop célèbre ils pensaient à un autre “side project” confidentiel qui allait à son tour devenir connu, mais seulement grâce au talent du producteur. Ce changement de mentalité a probablement commencé parce que la scène est différente aujourd’hui, elle a cessé d’être une particularité underground et attire désormais une foule énorme. Comme dans chaque genre musical, certains producteurs se retrouvent au premier plan grâce à leur personnalité et la faculté qu’ils ont à s’emparer de l’imagination du public, tout comme le rock, le hip hop et tout les autres genres. Face à l’augmentation du nombre d’artistes certains producteurs comptent plus sur leur image que sur leur musique afin de gagner en notoriété, c’est là que le problème commence. 

Revenons à votre album, révélerez-vous les noms des collaborations un jour ?

On révélera les noms pour la sortie digitale le 14 octobre donc restez connectés !

Comptez-vous sortir d’autres albums dans la même veine que Phantom Circle ?

Pour l’instant c’est un one-shot car produire ce genre d’album en équipe prend beaucoup de temps et nous ne voulons pas faire plusieurs fois la même chose. L’idée de Phantom Circle est venue en 2014 et nous étions très enthousiastes, ça nous a pris un certain moment de nous mettre en contact avec les artistes et de trouver du temps entre les tournées et les sessions studio de chacun. Par contre, nous avons quelques projets passionnants à venir avec de nouvelles musiques et un nouveau label.

Phantom Circle est-il une manière de faire la promo des artistes que vous appréciez, de leur permettre d’être connus ?

Tous les artistes sont déjà reconnus et ont une bonne carrière donc ce n’est pas le but. Le plus important dans cet album ce sont les collaborations en elles-mêmes. Combiner les nouvelles idées et les compromis que nous avons dû apprendre à faire, c’est tout un processus aussi intéressant que délicat. Le concept était de se mettre en contact avec des amis talentueux, d’apprendre de nos collaborations, de nous amuser et de proposer quelque chose d’intéressant et différent à notre public.

Nous annonçons en exclu votre collaboration avec Andrea Oliva, pouvez vous nous en dire un peu plus ? Comment s’est passée la création, que vouliez-vous avec ce morceau ?

Nous sommes amis avec Andrea depuis un moment et nous pensions à travailler ensemble depuis un certain temps, c’était donc l’occasion parfaite. Nous ne voulions rien de particulier avec lui ou les autres. Je suppose qu’à un moment donné nous sentions que nous ne pouvions plus rien ajouter ou enlever à la première version des titres et voilà le résultat. On espère que vous l’apprécierez !

Pour obtenir Phantom Circle rendez-vous sur le site du duo !

 

 

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