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© Titouan Massé
31 octobre 2023

Cinq ans/cinq scènes : à la mi-novembre, Nyokobop va rayonner sur Paris

par Sasha Abgral

Du 14 au 18 novembre se déroulera le rendez-vous des marginaux, de ceux qui se sentent sous-représentés en musique. C’est ça, que cherche le festival Nyokobop, toujours porté par le Hasard Ludique dans le cadre d’une cinquième édition… où cette fois, cinq scènes sont déployées dans Paris.

La « musique du monde » est une notion dont beaucoup parlent, mais dont peu saisissent le sens. Nyokobop se l’approprie de manière littérale puisque pour quatre éditions déjà, le festival a pu s’intéresser aux musiques contemporaines issues de territoires encore trop peu représentés sur nos scènes. Ils sont nombreux -environ 80- à avoir été programmés, pour presque autant de nationalités : DL Lag (Afrique du Sud), Bea Pelea (Espagne), Quinze Quinze (France), Kampire (Ouganda), Ghetto Kumbe (Colombie), Pongo (Angola), Sonia Calicoi (Taïwan)…

Toujours autant, Nyokobop va digger dans les genres les plus diversifiés, impliquant souvent un aspect autant expérimental que mainstream, autant DIY qu’ultra-produit, à son identité : Mando-trap, kwaito-house, Gqom, électro sabar, amapiano, min’yō électro, zague, nu-dabke, neo perreo, singeli, gommance, dancehall, gengetone… Le son Nyokobop va a tout le monde, littéralement, et se retrouvera à plusieurs endroits dans Paris. Et oui, car en plus du Hasard Ludique habituel, les artistes seront présents à la Gaîté Lyrique, à Petit Bain, à la Machine du Moulin Rouge, et à la Station – Gare des Mines. Cinq ans, cinq scènes.

 

À lire aussi : Tous les genres musicaux et leur répartition sur la planète, dans une carte interactive

 

nyokobop

Une multi-programmation

Pour le premier soir du mardi 14 à la Gaîté Lyrique, la dominicaine YEИDRY viendra présenter sa définition des mélodies, des harmonies et des sons électroniques en compagnie de Sadandsolo, rappeur insaisissable s’affranchissant des frontières artistiques autant que géographiques. Le mercredi 15, ce sera au tour de Petit Bain de représenter Nanso Amadi, artiste nigérian de musique afro-rnb et soul, et véritable globe-trotter sonore, et Lady Donli, “la rockstar panafricaine” qui mélange rnb, jazz alternatif, hip-hop, afrobeat et highlife.

Le jeudi 16 sera l’occasion de retourner à la maison, au Hasard Ludique. Pour cela, une soirée en co-curation avec Mahalla, la plateforme de découverte des scènes émergentes d’Asie du Sud Ouest et d’Afrique du Nord (SWANA), avec El Kontessa, KOAST, et Badiâa Bouhrizi. La première oscille entre pop et mahraganat, genre musical né dans les quartiers pauvres du Caire. La deuxième, autrice originaire d’une petite ville côtière du sahel tunisien, Monastir, est autant de l’école classique du tarab d’Umm Kulthum et Abdelwahad, qu’à celles du jazz, du blues et du hip-hop. La troisième est une narratrice musicale où résonnent les chants des montagnes du Nord-Ouest tunisien à travers l’arabe littéraire (fusha).

La soirée du vendredi 17 à la Machine du Moulin Rouge verra Ms Nina, artiste multifacette originaire d’Argentine féministe et engagée. Sans oublier La Zowi, membre du collectif 808 Mafia à qui trap et musique d’avant-garde ne font pas peur, ainsi que les DJs de JetLag Gang (Bel’Oka, Pedrolito, et Petrouchka), qui viendront maintenir la tension avec reggaeton, neoperreo, dembow… Enfin, le samedi 18 à la Station – Gare des Mines profitera des boucles acides du duo techno mystique des 90s None Sounds, en même temps que de la puissante culture percussive du groupe Nihiloxica, et de l’expression toujours plus forte vis-à-vis des queers, des femmes et des autres minorités d’ANTI-MASS. Un dernier soir, avant une nouvelle année.

 

Tout le programme est à retrouver ici !

 

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