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21 août 2012

Chronique : Fairmont – Automaton

par rédaction Tsugi

Les dancefloors n’échappent pas aux problèmes de ­courants d’air. Le genre d’air un tantinet collant, sentant le tabac froid et glaçant les os. Jake Fairley, lui, est un ­climatologue, un petit Zeus noctambule, qui déplace les masses d’air. C’est bien simple : le dernier album de son projet Fairmont, Automaton, n’a pas tissé de pont entre techno et new wave, il a comblé un gouffre entre deux falaises. Sa technique pour les rapprocher, c’est d’y ajouter de la pop. Si ses albums chez Border Community n’ont jamais respiré le tropicalisme, celui-ci transformerait n’importe quel clubbeur à mulet en chauve-souris à cravate, regard fuyant en sus. Si vous ne commencez pas à planer au-dessus de votre corps à l’écoute de “Fate”, c’est que vous êtes un robot. Le producteur canadien cryogénise à coups de synthés, et d’une voix traitée autant qu’il est ­nécessaire (le tubesque “Alkaline”). La question qui se pose étant “a-t-on vraiment envie d’écouter cette musique de corbeaux neurasthéniques en 2012, à cette époque de l’année” ? Plutôt dix fois qu’une, quitte à tourner au paracétamol pour faire passer la fièvre qui nous enivre à chaque instant de cet excellent disque. (Mathias Riquier)

Automaton (My Favourite Robot/La Baleine)

 

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