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10 avril 2014

En direct de François & The Atlas Mountains à la Gaîté Lyrique

par rédaction Tsugi

« J’ai l’impression qu’il y a plus de place sur scène que dans la salle » ironise François Marry, et force est de constater qu’il n’a pas tort. La Gaîté Lyrique est archi-pleine quand François et ses Atlas Mountains débarquent sur scène en douceur avec le candide « Fancy Foresight ». Une excellente transition, puisqu’un peu avant, on avait eu droit à beaucoup de candeur justement, avec la première partie entre rêve et poésie du jeune Belge Le Colisée. Un garçon coiffé d’une casquette à hélices et vêtu d’une combinaison à nuages, distillant une dream-pop au lyrisme pleinement assumé, poussant sa voix jusque dans les aigus les plus haut perchés. Un très bel instant, ouvert et refermé par des petits textes pré-enregistrés par David, débordant d’humilité, et qui amorçait comme il se devait le long voyage dans lequel François & The Atlas Mountains s’apprêtait à nous embarquer.

Parce que sur scène, la pop des Français se prête à une invitation au voyage, au sens baudelairien du terme.  François Marry et ses copains alternent luxe, calme et volupté dans une savante orchestration, et on se souvient alors de leur prestation au Pitchfork, il y a deux petites années seulement. Initialement pas programmés, ils avaient réussi à nous faire oublier qu’ils comblaient alors l’absence de Chairlift au dernier moment. Deux ans plus tard à la Gaîté Lyrique, on constate tout le professionnalisme engrangé par un groupe qui est devenu le chouchou de la presse spécialisée en quelques semaines à peine.

Sur fond de décor boisé, la troupe crée sa propre cadence, entre parcelles d’exotisme (« La Vie Dure ») et véritable embardée sonique (« Bois »), entre un voyage solaire « to the summer » (« Summer Of a Heart ») et un piano-voix plein de tendresse (« Piano Ombre »). François & The Atlas Mountains n’en oublie pas ses classiques, du désormais ancien « La Piscine », à leur dernier single « La Vérité » – tout habillé de soul pour l’occasion, grâce aux renforts des saxophones de Thomas de Pourquery et d’Etienne Jaumet. Le live s’achève avec tous les copains sur scène, dans l’ivresse d’un psychédélisme aux saveurs orientales. C’est le moment où François Marry devient Chaman. Et nous, on est en transe.

Meilleur moment : la version complètement folle de « Bois ». Un délice.

Pire moment : les deux filles qui croyaient connaître le refrain de « La Vérité ». Ça va vite hein ?

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