Le groupe français a dévoilé son nouvel album de onze titres ! Il fait office de suite au précédent disque sorti en juin dernier, DOULA (des couloirs et onze portières)

“Les mystères sont des objets de contemplation, non des énigmes à élucider” disait André Froissard (auteur de Dieu existe, je l’ai rencontré). Une citation qui sied parfaitement à Odezenne. Après avoir sorti en juin dernier, DOULA (des couloirs et onze portières), le groupe bordelais revient avec la suite, DOULA (hypercouleurs), un disque au titre et à l’univers mystique. 

Mélange de savoir-faire et prise de risques

Avec cet album publié par surprise, Odezenne illustre son savoir-faire en convoquant rap, pop et musique électronique sur des morceaux mêlant introspection, absurde et ironie. On pense notamment aux titres “Les pissenlits” ou encore à “Deltoïde”.  

Pour autant, le disque n’en demeure pas moins surprenant, il emprunte au reggae sur le morceau hyper-autotunée “Babylone” ou à la techno sur l’addictif “C’est qui l’a fait boum”. Sans oublier “Altalena”, ballade chantée en italien, bénissant le midi et les repas della mamma. Une réussite qui enrichit le mystère DOULA, sans pour autant l’éclaircir. 

Percer le mystère DOULA 

En effet, depuis juin dernier, le groupe entretient la confusion avec des métaphores toujours plus étranges, DOULA serait tour à tour “un bélier qui traverse les couloirs en courant et défonce les portières”, un “vestige humain” ou encore un “accident, dans un corps peureux”

Une poésie très odezienne enrichie par la suite avec trois clips tout aussi énigmatiques, dont le très beau “Aïe aïe aïe” réalisé par Vladimir Mavounia-Kouka. Dans celui-ci, on retrouve le motif du masque, présent de manière fragmentée sur la pochette de DOULA (des couloirs et onze portières) puis recomposée sur DOULA (hypercouleurs). Un élément qui interroge une fois de plus, mais qui ne bride en rien notre plaisir. 

Peut-être en saura-t-on plus lors des prochaines dates du groupe, en concert au Bataclan du 25 au 27 novembre.