Bae Party, immersion 360° dans la trance | INTERVIEW
Entre inclusivité, parité et liberté, le collectif Bae Party redéfinit les codes des soirées parisiennes. Line-ups explosifs, espaces safe et revendications sociales, il bouscule la scène nocturne avec une énergie débordante.
À Paris, Bae Party se distingue par sa volonté d’explorer toutes les facettes de ce genre musical (lequel?). Avec un concept ’50 shades of trance’, le collectif propose des expériences sonores variées, tout en soutenant les artistes locaux. En 2024, le collectif lance le label Adopt bae et consolide son influence dans des lieux emblématiques comme le Rex Club ou encore Le Mazette.
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Comment est née l’envie de créer Bae Party, et quelle est son identité?
L’envie de créer Bae Party est née d’un désir de proposer un collectif à Paris qui explore l’univers de la trance d’une manière ouverte et éclectique. Plutôt que de se limiter aux BPM, nous voulions offrir un espace qui reflète la richesse de cette musique, tout en célébrant sa diversité.
Le nom Bae Party qui signifie ‘Before Anyone Else’, symbolise aussi notre approche avant-gardiste. À une époque où la trance était encore assez marginale à Paris, on a voulu apporter quelque chose de neuf, pas seulement sur le plan musical, mais aussi dans notre vision de la fête.
Pourquoi avoir choisi de mettre en avant la trance et ses sous-genres en particulier ?
La trance nous séduit pour son côté hybride et sa capacité à mélanger des influences de techno, de house, mais aussi d’autres styles. C’est une musique qui offre une énergie positive et des mélodies qui insufflent une joie de vivre. Nos programmations varient en fonction des soirées : parfois plus progressives et modérées, parfois plus intenses et rapides pour permettre au public de se défouler.
Vos valeurs mettent l’accent sur l’inclusivité, le consentement et la parité. Comment ces principes se traduisent-ils concrètement dans vos événements et collaborations artistiques ?
On met en place une ‘brigade violette’ dans nos soirées, pour être un point de contact avec le public. Si jamais il y a un problème ou un comportement bizarre, les gens peuvent aller la voir. Elle est aussi là pour bosser avec la sécu si besoin. À l’entrée, on donne souvent un shot de gingembre avec un petit speech pour rappeler que si quelqu’un voit un relou ou un comportement pas OK, il peut venir en parler à la brigade.
Pour la parité, on fait gaffe à proposer des line-up inclusifs qui représentent tout le monde. Pas juste hommes et femmes, mais aussi les identités non-binaires. On essaie aussi de faire venir des artistes d’autres régions pour donner de la place à ceux qui sont souvent moins représentés que les Parisiens.
Vous avez lancé le label Adopt bae en 2024. Quelles ambitions portez-vous pour le label et comment cette collaboration avec ‘Adopte une Track’ permet-elle de valoriser la trance et les talents émergents de la scène française ?
Exactement, on s’est associés avec Adopte une Track, une page qui mettait en avant des productrices de trance via des réels. Ce sont des amis, et on a voulu lancer un label ensemble pour soutenir la scène. Dans un premier temps on a sorti plusieurs ‘premieres‘, à retrouver sur SoundCloud. À ce moment-là, on avait plus un rôle de curateur en mettant en avant de nouveaux talents.
Cette année, on produit un premier album, un ‘various artists‘. Ce projet renforce notre identité en tant que label, et nous permet de continuer à valoriser la trance. Et en particulier les talents de la scène française. C’est un moyen de pousser plus loin notre vision et d’offrir une plateforme à des artistes qu’on trouve intéressants.
On vous retrouve au Badaboum ce jeudi 16 janvier. Quelles expériences espérez-vous offrir au public ?
On commence doucement avec un warm-up assuré par l’une de nos résidentes, JOIA, et Maumedlats, le fondateur de 39 Records : un label qui partage notre vibe. On enchaîne avec un closing entre Britney Speed, qui vient de Rennes, et moi Djé Djé from the block.
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Il y aura également Adam Pits, avec son style UK entre break et trance, qui ajoutera une touche différente. Le but est de créer une expérience variée, où chaque moment de la soirée offre quelque chose d’unique, tout en gardant cette énergie positive et collective. On a à cœur de partager cette vibe avec le public et de rendre l’événement aussi interactif que possible.
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Pour la soirée au Badaboum, c’est par ici ! L’entrée est gratuite avant minuit !
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