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5 février 2014

En direct de Fauve au Bataclan

par rédaction Tsugi

C’est avec un trac de débutant que le collectif Parisien Fauve appréhende ce deuxième concert. Nous n’étions pas là la veille, mais qu’est ce que cela devait être ? “Nous sommes une bande de branquignolles, on va faire plein de pains, on n’a pas l’habitude, nous sommes des merdes” avoue le chanteur (?) en oubliant quand même les dizaines de salles de concerts et festivals (des Eurockéennes à Rock en Seine) que le groupe a arpenté au cours de l’année 2013. D’accord, les nouvelles projections et l’ajout des titres du premier album sorti la veille peuvent justifier cette fébrilité. Démarrant par “De Ceux” dont le credo “nous sommes de ceux qu’on ne remarque pas, des fantômes, des transparents” s’applique également au public dans la salle, Fauve nous a plutôt surpris par sa maîtrise.

Si Q. arpente toujours la scène de long en large comme un félin possédé, ses compères sont passés maîtres dans l’art de la construction d’un impressionnant mur du son dont seules les fondations étaient posées jusque là. Du coup la rage bouillonnante mais bancale qui les habitait lors de leurs fameuses “Nuits Fauves” à l’International ou à la Flèche d’or apparaît moins contagieuse. Le public, dont une majorité de (jeunes) filles dont les cris hystériques meublent l’espace devient plus spectateur là où par le passé il était acteur. D’autant plus que visiblement il ne s’est pas encore familiarisé avec les nouveaux “Infirmière” ou “Lettres à Zoé”. Heureusement “les transparents” se réveillent pendant les classiques “4000 îles” ou “Nuits Fauves” (un peu expédié à la va vite malgré tout). Les nouvelles images projetées  en fond de scène affichent clairement une obsession de Fauve CORP pour les vacances à la neige (très étrange) et Taxi Girl avec la vision solaire d’un Daniel Darc dans ses jeunes années, pas encore cabossé par la vie. Un “Kané” quasi punk, un magistral “Voyou” avec l’apparition du rappeur Georgio dont le flow impétueux nous a donné envie d’en entendre plus, auront été les points d’orgues d’un concert au final normal d’un groupe normal. Mais n’était ce pas ce qu’ils ont toujours revendiqué ? Q. terminera par son habituelle invitation : “on se retrouve au bar pour boire un verre”. Merci mais jamais pendant le service.

Pire moment : on s’attendait à plus de ferveur d’un public bien passif.

Meilleur moment : le featuring de Giorgio sur le possédé “Voyou”.

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