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© Kim Cabanes
27 janvier 2025

JPEG Mafia, uppercut rap-punk à l’Elysée Montmartre | LIVE REPORT

par Siam Catrain

Paris, 26 janvier 2025 – JPEG Mafia fait un crochet par Paris pour offrir aux Parisiens une performance digne d’un uppercut. L’Élysée Montmartre a vibré aux rythmes de punchs bien placées et de riffs brûlants. En tournée pour la sortie de son album I Lay Down My Life for You, entre rap et punk, JPEG Mafia a mis K.O. le « blues » du dimanche avec un live qui prenait aux tripes.

JPEG MAFIA elysée montmartre

© @lucasluvboba

Plongée dans la pénombre de l’Élysée Montmartre, la foule s’électrise aux premiers accords de guitare. La marque de fabrique du rappeur, un logo pixelisé avec une couronne de curseurs d’ordi, apparaît dans un nuage de fumée. Chapeau de cowboy vissé sur la tête, c’est au tour de Barrington DeVaughn Hendricks alias JPEG Mafia d’arriver sur scène, suivi d’une salve de « Peggy » — son surnom — venant de la fosse.

 

« I’m JPEG motherfucking Mafia »

 

Les premiers kicks de « Jesus Forgive Me, I Am a Thot » résonnent sans concession. La foule suit, rugit en même temps que les furieuses prods du rappeur natif de Brooklyn. Les lumières sur la foule s’allument. Peggy sonde le public : « Qui n’a pas de cheveux ici ? » En un instant, les cris s’élèvent pour introduire l’électrique « BALD« .

JPEG Mafia est venu tout entier. Aussi dense qu’imprévisible, il nous fait la démonstration de qui il est : un des artistes les plus féconds du paysage hip-hop US. Les prises de risques sont constantes et sa proposition aussi excessive qu’iconoclaste. Qui aurait cru entendre une reprise autotunée du « Call Me Maybe » de Carly Rae Jepsen, entre deux tracks qui frôlent le punk ? Personne, si ce n’est JPEG Mafia.

 

 

JPG Mafia

© lnthng

Les pogos sont de plus en plus effrénés, que ce soit sur l’électronique « SIN MIEDO » ou le piquant « i scream this in the mirror before i interact with anyone ». JPEG Mafia est sans pitié. Après une dédicace à Danny Brown, alors que la foule est en transe sur « God Loves You », il coupe son et lumières pour installer une brûlante frustration. Le public ne reste pas longtemps en peine face à la désinvolture de Peggy. Les « Fuck Peggy«  (référence à son track sur I Have Fulfilled My Contract!) fusent. La chaleur de la salle a encore monté de 10°C.

 

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« SCARING THE HOES » (ft. Danny Brown), « JPEGULTRA! » (ft. Denzel Curry) et « New Black History » (ft. Vince Staples) embrasent l’Élysée Montmartre. « either on or off the drugs » vient souffler sur le public incandescent pour faire surgir des braises dans un instant suspendu.

Après 1h30 de live, JPEG Mafia quitte la scène. Personne ne veut y croire. Tout le monde guette l’estrade dans l’espoir d’un ultime rappel. Les cheveux sont moites, les t-shirts trempés, la foule en nage, les sourires traversent tous les visages. Et finalement, c’est ce qui compte vraiment.

 

 

 

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