🔊 Bonnie Banane marque un tournant jungle et nous ensorcelle sur l’EP ‘S.O.S.’

par | 21 07 2022 | A la une, chronique

La queen, l’étincelante, la brillante Bonnie Banane sort son EP S.O.S. Deux ans après son dernier album qui nous avait déjà enchanté, Sexy Planet.

De quoi veut-elle qu’on la sauve ? Sa carrière musicale est déjà une réussite. Entre ses featurings remarqués avec Flavien Berger, Myth Syzer ou plus récemment Ichon et son premier album Sexy planet gorgé d’humour, où l’artiste se prenait pour la planète Terre, Bonnie Banane a déjà réussi à s’imposer sur la scène musicale française. Avec son dernier EP S.O.S., l’artiste opère un tournant à 360 en quittant la pop expérimentale pour rejoindre la jungle.

De l’onirique au robotique

Changement d’univers pour Bonnie Banane. Après le clown dans son projet « Sexy Planet, an essay », la jeune femme prend des allures de robot pour son dernier EP. S.O.S. ne serait pas un appel à l’aide mais une requête, « Save our souls », déclinée en trois morceaux : « CDH », « CDA » et « ALA ».  Ce renouvellement dépasse la simple esthétique mais contamine surtout le style musical. Bonnie Banane s’inscrit dans la jungle avec ses breakbeats rapides et ses lignes de basse lancinantes. Ce tournant jungle colle parfaitement avec le projet de Bonnie : se faire enlever par des aliens.

Bonnie Banane, comme elle se définit dans sa bio Instagram, est « aussi bonne à l’écrit qu’à l’oral « . Dans son nouveau projet les mots claquent, il n’y a qu’elle pour réussir à placer le mot « concentrique » dans un de ses morceaux. Cette prose est portée par la même voix puissante et ensorcelante d’Anaïs Thomas, qui reste son immuable signature. « CDA » nous séduit avec ses paroles fleur bleue, entre les « cÅ“urs d’artichaut » et les « pétales » qui contrastent avec la brutalité des percussions. Le synthétiseur modulaire nous laisse aller à la rêverie.

Pour sa pochette, l’artiste a fait appel à Dexter Maurer, un illustrateur suisse qu’on connaissait notamment ses visuels pour Muddy Monk. Dans « Mylenium », des robots déchus tombaient lentement du ciel en s’enlaçant. Pour Bonnie, c’est une femme en armure, prête à s’envoler, qui se détache d’un paysage chaotique mêlant glace, feu et fer. Alors, prêt.e à décoller ?

 

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