Dave Ball, Soft Cell © Sire Records

Daniel Avery, Thylacine, DITTER… les sorties de la semaine

par | 31 10 2025 | news

Aujourd’hui c’est Halloween… et le jour des sorties de la semaine ! Au programme pour ce dernier jour d’octobre : le disque deluxe d’Oklou, la techno introspective de François X, le sixième album de Daniel Avery, la réflexion autour du cringe de DITTER, le frapcore d’Urumi, les morceaux aux piano de Lysten, le premier EP de A guy from Earth, et les paysages sonores de Thylacine.

Daniel Avery – Tremor

2022. Les années Covid rendent leur dernier souffle sans grand monde pour les regretter. Surtout pas Daniel Avery, qui profite de ce fameux monde d’après pour ouvrir sa musique à d’autres artistes sur Ultra Truth, un cinquième album plus collaboratif, moins opaque. Trois ans plus tard, l’Anglais va encore plus loin dans sa démarche : Cecile Believe, bdrmm, Julie Dawson, yeule, Alisson Mosshart ou encore Andy Bell (Ride), tel est le casting séduisant d’un disque qui prône l’union sacrée entre la techno et le shoegaze, l’ambient et la dream-pop avec quelques belles réussites en termes de construction sonore (« Rapture in Blue », « New Life », « Greasy Off The Racing Line »). (…)

La suite de cette chronique est à retrouver dans le Tsugi Mag n°184


Par Maxime Delcourt

Thylacine – Roads Vol.3

Certaines bandes originales peuvent très bien s’écouter sans voir le film, voire, parfois, gagnent à l’être. Pour les albums de Thylacine, on aurait presque envie de dire le contraire. Il serait peut-être dommage de ne pas s’imprégner des splendides paysages devant lesquels il a composé sa musique, assurément contemplative, comme ici en Namibie. Dans le cas contraire, on pourra quand même assez aisément imaginer où il a stationné sa caravane. Devant une étendue ocre et désertique, sous une voûte céleste infinie, dans un village perdu où l’on chante et l’on danse. (…)

La suite de cette chronique est à retrouver dans le Tsugi Mag n°184

Par Gérome Darmendrail

Oklou – choke enough (Deluxe)

Inutile de rappeler que choke enough, premier album d’Oklou, compte parmi les réussites majeures de l’année. Quelques mois après sa sortie, la chanteuse et productrice revient avec une version deluxe, enrichie de quatre titres. 

On y retrouve « viscus », envoûtante collaboration avec FKA Twigs autour du rapport au corps, et « what’s good », récemment dévoilé en acoustique lors de son Tiny Desk. Oklou y ajoute « the fishsong unplugged », sa réinterprétation du morceau d’underscores, qu’elle joue déjà sur scène à la guitare depuis plusieurs mois. La véritable nouveauté c’est « dance2 », un morceau club aux synthés hypnotiques et aux accents house qui a su nous séduire. Bref, du miel pour les oreilles.

Par Gil Martel

DITTER – Cringe Is The New Sexy 

Le mot “cringe” vient à peine de faire son entrée dans les cours de récrés, les médias et les dictionnaires que DITTER l’utilise pour nommer son deuxième EP. Cringe Is The New Sexy se demande donc à coups de refrains pop, d’énergie punk et de sonorités clubs, si, oser être « cringe » — ou plutôt, soyons honnête, oser être soi-même — ne serait pas au fond la nouvelle définition du cool.

Mais DITTER ne s’arrête pas là. Naviguant entre les Yeah Yeah Yeahs et LCD Soundsystem, le trio affirme aussi des messages plus directs comme dans le morceau “You need a break”, faisant de cet album une cartographie des années 2020. On s’étonne un instant avec “Buffalo Jam”, morceau rock beaucoup plus traditionnel au refrain hyper accrocheur, puis avec “Eternity”, ballade finale qui s’achève dans un déluge de noise.

Par Cecilia Cavassoni

Urumi – Cute Carnage

Après avoir passé ces dernières années à sillonner les dancefloors de France et d’Europe, Urumi signe enfin son tout premier EP, Cute Carnage. Fidèle à son univers singulier, mêlant rap et musique électronique, elle livre sept titres incisifs, taillés pour les clubs.

Le projet oscille entre morceaux trap techno — comme « WPG », en collaboration avec PSYCHO Billie, frapcore sur « CRIMINAL » avec Wit. Et ELKproduced et une hard techno parfois viscérale sur le reste de l’EP. Pour apprécier, lâchez prise et laissez-vous emporter par la tempête Urumi.

Par Gil Martel

Lysten – Reflect

Lysten, que l’on connaissait pour son électronica minimaliste, revient aujourd’hui avec Reflect, un EP de cinq morceaux de piano solo qui nous invite à faire une pause mentale. Cinq morceaux traversés par de légers souffles modulaires, permettant ainsi de rappelant l’identité du producteur. L’ensemble délicat et contemplatif évoque de vastes paysages. Une illusion des grandeurs qui nous donne l’impression d’être dans une région scandinave, entourés de fjörd et de Norvégiens nudistes, alors que l’on est tout simplement à deux mètres du périph’. Belle réussite. 

Par Cecilia Cavassoni

François X – The Skin Between Us (part II)

Le deuxième chapitre de son projet le plus personnel, The Skin Between Us (part II), poursuit la réflexion de François X autour de son métissage physique et sonore. D’un côté, il a souvent puisé son inspiration dans l’héritage de la musique dance afro-américaine — de Detroit ou de Chicago —, de l’autre, il se nourrit de son expérience des clubs européens. 

L’EP est enrichi de deux morceaux : « Before I Knew The Words » — morceau immersif par la répétitivité des kicks et la ligne d’acid profonde, ainsi que « In Memory Of », à la techno plus percussive et chaleureuse. On valide fort.

Par Gil Martel

A guy from Earth – Inscape

Avec son premier EP, Inscape — subtil opposé d’ « escape » — A guy from Earth explore son soi au travers de cinq morceaux aux atmosphères diverses et aux textures travaillées. De l’ambient au rock dans « Nefas » en passant par l’électro dans « The Forge » ou encore le 2-step dans « Watch It Burn », le musicien nous emmène dans une épopée sonore hypnotisante. L’EP est aussi très organique, puisqu’il a été en partie conçu grâce à l’enregistrement de sons de la nature, ou encore de bruits d’enfants à la sortie de l’école (dans « Stop the time »). Le tout nous évoque un ambiance à mi-chemin entre une balade en vaisseau spatial et une promenade dans une forêt mystique. Voilà un artiste à suivre de près.

Par Gil Martel