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7 avril 2016

Exclu : Lucy nous « Relax »

par rédaction Tsugi

« Mange, bois, achète, relax » : on se croirait dans un roman de science-fiction à la 1984, critique de la société de consommation comprise. Pourtant, on n’est pas là pour se refaire l’intégrale d’Aldous Huxley, George Orwell et consorts, mais bien pour parler musique. Ces invectives angoissantes viennent en effet tout droit de la tracklist du nouvel EP de Lucy, Luca Mortellaro de son vrai nom, à paraître le 8 avril (demain) sur le label allemand Samurai Horo. « Relax », dernière track du 4-titres, en à écouter en exclusivité ici, en attendant d’avoir encore plus de Lucy dans les oreilles : l’Allemand nous a préparé le CD mixé du numéro 91 de Tsugi, en kiosque samedi.

Intrigués par tous ces projets ? Nous aussi. On a donc demandé de plus amples explications au producteur himself et au label Samurai Horo. Comme dirait Lucy : enjoy !

Comme as-tu choisi ces noms de chansons (« Eat », « Drink », « Shop » et « Relax »), qu’as-tu voulu exprimer ? 

Lucy : J’étais à l’aéroport, je regardais (avec dégoût) le nombre incroyable de gens qui marchaient, fixaient des vitrines chatoyantes, regardaient leurs téléphones, jouaient à des jeux, qui consommaient en somme. Au dessus de l’énorme zone d’attente il y avait un grand panneau, avec ces mots écrits : « eat, drink, shop, relax » (« mangez, buvez, faites les magasins, relaxez-vous », ndr.). C’était assez effrayant. 

Tu as réalisé notre CD mixé à découvrir dans la nouvelle édition du magazine Tsugi (en kiosque le 9 avril), est-ce que tu peux nous en dire plus ? 

Lucy : J’ai essayé de résumer en moins d’une heure ce à quoi un vrai DJ set peut ressembler pour moi, en terme de vision, de vibe, d’ambiance et de voyage de l’esprit. Enjoy !

C’est la première fois que Lucy sort quelque chose sur le label Samurai Horo, comment ça s’est passé ? 
 
Presha de Samurai Horo : Lucy nous a contacté l’année dernière après avoir écouté quelques trucs qu’on a sorti. Evidemment, c’était une perspective assez excitante pour nous et on a sorti ses remixes de Pact Infernal. Après cela il nous a envoyé cet EP et on a été scotché !
 
 
Vous êtes un label spécialisé dans le vinyle et qui s’occupe d’artistes underground. Quelle image avez vous du retour à la mode des vinyles et des gros événements comme le Record Store Day / Disquaire Day de la semaine prochaine ?
 
Presha : La plupart de nos sorties sont également digitales maintenant, on s’y met petit à petit. Je pense que la hype autour du vinyle à l’occasion du RSD est vraiment concentrée sur les rééditions de vieux albums, j’ai l’impression qu’il y a peu d’inédits ou d’underground. Pour être honnête, ça allongeait surtout nos délais de production de plusieurs mois, mais il semblerait que ça se soit arrangé cette année. Le Record Store Day, c’est un peu comme la Saint Valentin ou Halloween. Nous ne cherchons pas à faire partie de ça, pour nous c’est tous les jours le Record Store Day. 
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