Culte, mythique, fondateur, révolutionnaire… Autant de qualificatifs lourds à porter. Pourtant, depuis plus de quarante ans, sans trop se soucier de ce statut unique qui en aurait étouffé plus d’un, Kraftwerk trace une (auto) route puissante et futuriste mais toujours habitée d’un humour malicieux éclatant au détour d’une parole, d’un visuel ou d’un effet sonore. Cette facette trop souvent oubliée de la formation de Düsseldorf fait partie des aspects à découvrir dans ce hors-série exceptionnel. C’est la première fois que Tsugi consacre un numéro entier à un seul groupe. Nous voulions le faire depuis longtemps et attendions patiemment l’escale française de leur Catalogue en 3D. Pourquoi ? Sans doute parce que la musique de Kraftwerk joue un rôle essentiel dans la naissance de deux des plus importants mouvements musicaux de notre époque, la techno et le hip-hop, sans lesquels ce journal n’aurait probablement jamais vu le jour. “La techno, c’est la rencontre de George Clinton et de Kraftwerk dans un ascenseur”, explique avec justesse Derrick May, l’un des pères du son de Detroit. Quant au hip-hop, on sait le rôle qu’a joué “Trans-Europe Express” dans l’imaginaire des pionniers du rap comme Afrika Bambaataa. On le lira et on le comprendra au fil de ces pages, il n’y a pas de génération Kraftwerk. Parce que Kraftwerk est de toutes les époques et de toutes les générations.  

Au programme de ce hors-série :

– Une grande interview de Ralf Hütter, seul membre originel du groupe. 

– Analyse des huit albums .

– Une timeline revenant sur 45 ans de carrière en une page.  

– Kraftwerk vu par Jean-Charles de Castelbajac, The Hacker, Jean-Michel Jarre, Juan Atkins… 

– Tout ce qu’il faut savoir sur les machines de Kraftwerk : vocodeur, calculette Casio, Polymoog, ARP Odyssey, Orchestron… 

– Un top 10 des reprises de Kraftwerk.

– Et bien sûr, de nombreuses anecdotes et petites histoires qui ont construit la grande Histoire…