[Update] On l’attendait depuis quelques mois, l’un des mix est désormais dispo en digital. Et c’est notre album du mois ! Voilà fabric presents Laurent Garnier.
Chronique par Gérome Darmendrail, à retrouver dans le Tsugi 176 : ‘Berlin, grandeur et décadence d’une capitale techno’ 🗞️
« La fin des DJs ? » titrait-on avec un brin de provoc il y a un an et demi, se demandant si les DJ à la Laurent Garnier, capables de jouer dans des styles variés pendant des heures, de raconter une histoire en enchaînant les disques, étaient en voie de disparition, les DJ-sets ayant désormais tendance à se confondre avec des lives.
On pourrait dresser un parallèle avec les compilations mixées, autrefois medium de prédilection du DJ, si importantes dans le monde des musiques électroniques au cours des années 1990-2000, dont l’intérêt n’a eu de cesse de diminuer depuis une vingtaine d’années, dévaluées par la multitude de mixes gratuits disponibles sur YouTube, Soundcloud ou en podcast. Que peut amener de plus une compilation, si ce n’est un packaging? DJ-Kicks et fabric, derniers survivants des séries de compilations mixées, ont trouvé une parade en demandant aux artistes réalisant leurs mixes d’y inclure de plus en plus de morceaux exclusifs. Un choix pertinent, mais pas forcément suffisant.
Quelques titres inédits n’ont jamais rendu un mix mémorable. Créer un ensemble cohérent, raconter une histoire avec des disques, proposer un voyage sonore plus limpide qu’un album, on en revient toujours là. On avait évidemment peu de craintes que ce ne soit l’ambition de Laurent Garnier. S’il n’a, de façon un peu étonnante, signé qu’assez peu de compilations mixées dans sa carrière, le DJ français a toujours pris l’exercice très au sérieux.
Adepte de sets de trois-quatre heures minimum lorsqu’il joue en club, on n’a pas non plus été surpris de ne pas le voir se contenter d’un seul mix pour célébrer le 25° anniversaire du club londonien, mais d’en livrer quatre, de presque une heure vingt chacun. Avec un principe assez simple: raconter l’histoire d’une nuit à fabric.
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Elle commence par une House Odyssey foisonnante, glissant des rythmes envoûtants de l’amapiano vers une euphorie disco-garage, suivie par un deuxième volet plus techno, ‘Rhythmic Resonance‘, où les séquences hypnotiques cèdent aux envolées lumineuses. ‘Into The Low-End’ bascule ensuite dans un son typiquement londonien, celui du métro d’abord, annonçant la station Farringdon, celle de fabric, avant qu’un beat 2-step ne nous ancre définitivement dans la capitale britannique et ne laisse place à ceux du dubstep et de la drum’n »bass.
Le quatrième mix, ‘On The Way Home’, le dernier pour la route, celle du retour à la maison, déambulation horizontale entre dub, jazz et ambient, n’est pas moins remarquable, un épilogue parfait. Quatre mixes pour lesquels le plus anglophile des DJ français a pris l’option sans rétroviseurs. L’esprit du club londonien, mais sans classiques, hymnes ou morceaux attendus, rien qu’avec des titres récents, dont certains n’y ont peut-être jamais résonné. Peu importe, au contraire. Le périple proposé n’est pas un voyage dans le temps, mais un aller direct pour Londres en roller coaster, avec retour sur un petit nuage.
Le quatrième mix, On The Way Home, le dernier pour la route, celle du retour à la maison, déambulation horizontale entre dub, jazz et ambient, n’est pas moins remarquable, un épilogue parfait. Quatre mixes pour lesquels le plus anglophile des DJ français a pris l’option sans rétroviseurs. L’esprit du club londonien, mais sans classiques, hymnes ou morceaux attendus, rien qu’avec des titres récents, dont certains n’y ont peut-être jamais résonné. Peu importe, au contraire. Le périple proposé n’est pas un voyage dans le temps, mais un aller direct pour Londres en roller coaster, avec retour sur un petit nuage.
On The Way Home est désormais disponible en streaming. Ce mix s’accompagne d’un titre bonus exclusif également disponible dès maintenant.
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