La musique n’a pas fini de vous surprendre, la preuve avec ces featurings improbables que la rédaction de Tsugi a pris plaisir à recenser. Pour le meilleur, et parfois, pour le pire !

Par Cecilia Cavassoni et Gil Martel

Charli XCX x Julian Casablancas – « Mean Girls »

Celle qui a récemment dévoilé le titre « House » aux côtés de John Cale — membre emblématique du Velvet Underground — n’en est pas à son coup d’essai en matière de collaborations inattendues. Sur la réédition de son album-phénomène Brat, sobrement intitulée Brat and it’s completely different but also still brat,Charli XCX a multiplié les featurings avec des artistes aux univers aussi variés comme Bon Iver, Ariana Grande, Lorde, Yung Lean ou encore Kesha…

Sans oublier Julian Casablancas. Le chanteur des Strokes s’est ainsi joint à la popstar britannique sur une version alternative du titre « Mean Girls ». Lors d’une interview accordée pour la promotion de l’album, Charli XCX avait d’ailleurs confié son admiration pour Julian Casablancas, affirmant qu’il « sait capturer l’énergie des soirées new-yorkaises ».

https://music.apple.com/fr/album/mean-girls-featuring-julian-casablancas/1767862943?i=1767863301

Cerrone et Laylow – « Expérience »

Il y a des collaborations musicales improbables qui deviennent à leur écoute évidentes. À l’époque, et oui 2020, c’était il y a cinq ans, Cerrone s’associe avec le rappeur le plus en vogue du moment pour le morceau « Expérience ». Disco kitsch des années 1980, se mêle parfaitement avec l’autotune flegmatique de Laylow. Le tout donne un morceau rétrofuturiste, comme une excroissance de Trinity, sortie pourtant sur l’album de l’italien, DNA.  

Iggy Pop et Underworld – Tea Time Encounters

Parce qu’un seul morceau ne suffisait visiblement pas, Iggy Pop et Underworld ont donné naissance à un EP commun de quatre titres. Le projet, enregistré presque clandestinement dans des chambres d’hôtel londoniennes, prend forme après qu’Underworld ait proposé à Iggy Pop de collaborer sur un morceau destiné à la bande originale deTrainspotting 2de Danny Boyle, pour laquelle le groupe avait été sollicité. Une alliance finalement peu surprenante quand on se souvient que Karl Hyde, l’un des membres d’Underworld, déclarait à la BBC que « les raves étaient plus punk que le punk ».

Lou Reed et Metallica – Lulu

Dans la catégorie “on aurait peut-être pu s’en passer”, Lulu, album collaboratif entre Lou Reed et Metallica figure en bonne position. En 2011, le groupe de metal s’associe avec l’ancien membre du Velvet Underground pour un album long de 1h30. Si l’affiche a fière allure, la mayonnaise ne prend pas entre le spoken word ennuyeux de Lou Reed et les guitares massives de Metallica. Il faut cependant saluer — de loin — la prise de risque. 

Franz Ferdinand et Marion Cotillard – « The Eyes of Mars »

Parfois, les collaborations les plus inattendues naissent sous l’impulsion des marques, à l’occasion de campagnes publicitaires — et c’est pour ça que cela fonctionne. C’est le cas de l’association entre Marion Cotillard et Franz Ferdinand pour la promotion du parfum « Lady Rouge » de Dior. Improbable sur le papier, ce duo donne pourtant naissance à « The Eyes of Mars », un titre composé par le groupe écossais, sur lequel l’actrice pose sa voix. Et c’est franchement réussi.

Elton John, Young Thug et Nicki Minaj – « Always Love You »

En 2018, Young Thug reprend avec beaucoup de plaisir — et un certain confort — “Rocket Man” d’Elton John. L’anglais (à qui on aurait pu consacrer tout cet article tant il a bourlingué) a apparemment bien aimé le morceau au point de réaliser un vrai featuring avec le rappeur. Sur “Always Love You”, le duo est accompagné par Nicki Minaj. Ce n’est pas très bien, mais, honnêtement, est-ce qu’on ne s’y attendait pas un peu ?

Rihanna et Paul McCartney – « FourFiveSeconds »

Loin de son répertoire habituel, Rihanna s’est aventurée sur le terrain de la ballade, portée par des chœurs gospels, un orgue liturgique… et la guitare de Paul McCartney sur « FourFiveSeconds ». Paru en 2015 sur Roc Nation, le label de Jay-Z, le titre — et oui, ça ne nous rajeunit pas — s’est hissé en tête des ventes iTunes dans de nombreux pays. Le duo inattendu l’avait d’ailleurs interprété pour la première fois sur scène aux Grammy Awards cette année-là.

James Murphy (LCD Soundsystem), Andre 3000 et Gorillaz – « DoYaThing »

En 2012, la marque Converse réunit pour le projet “Three Artists. One Song” le groupe Gorillaz, André 3000 et James Murphy (LCD Soundsystem). Le résultat ?  “DoYaThing”, un morceau sautillant où chaque partie donne du sien, une croisée des univers très réussie et magnifiée par un clip de Jamie Hewlett, l’un des directeurs artistiques de Gorillaz. 

Elton John et RuPaul – « Don’t Go Breaking My Heart »

En 1994, Elton John propose une nouvelle version de « Don’t Go Breaking My Heart », initialement enregistrée en duo avec Kiki Dee. Pour cette relecture tournée vers les clubs d’un titre qui avait atteint la première place des classements au Royaume-Uni et aux États-Unis, il s’associe à la drag queen RuPaul. Le clip met en scène les deux artistes grimés en une galerie de couples mythiques, parmi lesquels Antoine et Cléopâtre, Sonny et Cher, Danny Zuko et Sandy Olsson (Grease), ou encore Marie-Antoinette et Louis XIV. Iconique.

Weezer et Lil Wayne – “Can’t stop partying”

En 2009, Lil Wayne est sur le toit du monde. Que faire après avoir sorti The Carter III l’un des albums les plus importants du rap américain, héritier de la décennie précédente, prophète de la suivante ? Et bien l’alien se reconvertit le temps d’un album, Rebirth, en rockstar. Un virage continué avec “Can’t stop partying” en featuring avec le groupe Weezer. Un titre pas franchement mémorable sauf pour son “OK bitch it’s Weezer and Weezy”.

Skrillex, Mr Oizo et Missy Elliott – « RATATA »

Quoi de plus improbable qu’un featuring réunissant la rappeuse américaine Missy Elliott, le producteur français Mr Oizo — alias Quentin Dupieux — et le roi de l’EDM-dubstep, Skrillex ? Sur « RATATA », ce dernier s’amuse à sampler « Positif » de Mr Oizo, qu’il entremêle à « Work It » de Missy Elliott pour un morceau aux boucles EDM furieusement dansantes.